L’incontestable n°1 des golfs au Portugal est un petit bijou sculpté par Jack Nicklaus à la pointe Est de l’Algarve. A Monte Rei, chaque trou ressemble à une carte postale et aucune partie ne vous ralentit ou ne vous presse. Une expérience unique à vivre.

  • Monte Rei
    @Monte Rei

Monte Rei, une matinée d’automne ensoleillée. Ce qui frise le pléonasme en Algarve. La dernière personne que vous allez voir avant plusieurs heures, c’est le marshall, lequel vous gratifie d’un (long) briefing à quelques pas des boules « silver » du 1. La friandise est là, tout près, à portée de putter, mais vous ne pouvez pas encore y goûter. Au moins trois ou quatre minutes à entendre vous expliquer que… mais soyons honnête, vous n’êtes pas vraiment attentif. Si vous êtes un vrai, un dur, un tatoué de la petite balle blanche, vous n’avez qu’une envie : planter au plus vite votre tee et découvrir ce jardin d’Eden golfique dessiné par Jack Nicklaus himself. Peu de parcours ont cet honneur sur notre vieux continent.

Driver en main, vous en prenez d’entrée de jeu plein les mirettes. Waouh ! Vous surplombez un écrin naturel qui vire à droite, vers une terre inconnue. Le tableau est somptueux et la couleur dominante est, sans surprise, le vert. Le second trou provient du même joaillier. Encore un départ surélevé qui vous donne le frisson, voire même le vertige face à la perspective d’un grand plongeon vers ce large fleuve couleur émeraude, constellé ici où là d’îlots de sable fin. Car il y a quelques constantes sur ce parcours définitivement pas comme les autres, classé au 4e rang en Europe continentale par Golf World l’an passé, qui épouse magnifiquement le relief sauvage et vallonné des hauteurs de l’est de l’Algarve, quelque part entre la « montagne du chaudron » (la Serra do Caldeirao), les plages les plus secrètes de l’Océan Atlantique à quelques kilomètres et la frontière espagnole à une quinzaine de minutes de route.

Un départ toutes les 12 minutes

A Monte Rei, une grande forêt aux courbes variées encadre de vastes fairways manucurés qui penchent majoritairement à tribord. comme souvent avec le grand Jack. Les psychanalystes de comptoir y verront sans doute ici un penchant latent et non refoulé pour le fade, que Nicklaus savait dompter du temps de sa splendeur. Les bunkers qui protègent les greens ressemblent à des pièces de puzzle éparpillées au gré des envies du maître, mais on se doute que tout est savamment calculé, à l’instar du 9, une tuerie de par 3 cerclé de sable. L’homme aux six vestes vertes paraît d’ailleurs avoir vidé les restes de la boîte sur le 16, un par 5 jalonné de bunkers, surtout à mesure que l’on se rapproche du drapeau. Au tableau d’honneur, il serait toutefois injuste de snober le 13, un par 4 ébouriffant qui dégringole vers un grand lac accueillant, en bord de green. Disposés sur une grosse moitié des 18 trous de cette promenade enchantée, les obstacles d’eau forment avec le ciel un délicieux contraste bleuté et ajoutent du piment à certains coups.

Et puis il y a cette sensation unique, celle d’être seul au monde. A Monte Rei, les trous sont isolés les uns des autres, les départs espacés de 12 minutes et un maximum de 100 joueurs sont quotidiennement autorisés à arpenter ses fairways. La beauté, mais aussi la quiétude et l’intimité des lieux offrent une expérience golfique aussi rare que magique. Pour un peu, on se prendrait presque pour Tom Hanks sur son île déserte*, sauf que la Pro V1 flambant neuve sortie pour les grandes occasions remplace ici Mr Wilson, le ballon de basket desséché, comme compagnon de route. Une fois ramenée à bon port la voiturette – gratuite et obligatoire, comme l’école -, des étoiles encore plein les yeux, la petite cerise sur le gâteau prend la forme d’un écusson gravé à votre nom offert par la maison et que vous pourrez désormais arborer fièrement sur votre sac. Bref, une journée mémorable sur un golf qui l’est tout autant.

Franck Crudo

* Dans le film Seul au monde.

 

MAIS AUSSI … UN DEUXIÈME PARCOURS SIGNÉ NICKLAUS, UN RESTAURANT ÉTOILÉ ET DE LUXUEUSES VILLAS

Un second parcours dessiné par Jack Nicklaus, lequel s’est rendu à Monte Rei en juillet 2019, est en phase de construction et devrait être inauguré en 2022. Avec un et bientôt deux parcours 5 étoiles, le reste ne pouvait être que du même acabit. Outre le restaurant du club-house The Grill qui permet de déguster des plats de qualité avant ou après votre partie, Monte Rei c’est aussi un restaurant étoilé au guide Michelin, The Vistas du jeune chef portugais Rui Silvestre, avec au menu des produits de la mer ou naturels accompagnés d’une variété de 350 des meilleurs vins du pays. Le resort propose par ailleurs en vente ou en location de luxueuses villas d’au moins 300 m² et des appartements de haut standing, avec accès à une piscine chauffée, une salle de gym, des courts de tennis et une aire de jeu pour enfants.

Pour plus de renseignements :

https://www.monte-rei.com/

https://vistasruisilvestre.com/