En 2018, le Lacoste Ladies Open de France change d’environnement ! L’open national se déroulera désormais au Golf du Médoc Resort, en Gironde. Placé un mois plus tôt dans le calendrier du Ladies European Tour, le tournoi voit également sa dotation augmenter grâce notamment au soutien renouvelé de Lacoste, partenaire titre, et de Richard Mille, partenaire majeur.

Photo : D.R.

Le golf du Médoc Resort

Ouvert en 1989 sur la commune du Pian-Médoc, à quelques kilomètres au nord-ouest de Bordeaux, le golf du Médoc Resort s’est rapidement imposé comme l’une des meilleures destinations golfiques de France. Pourvu entre autres d’un bel hôtel de 80 chambres, d’un spa, d’espaces de réception, d’une académie golfique et d’un amusant second parcours baptisé les Vignes, ce resort moderne est avant tout réputé pour son parcours des Châteaux, un exigeant tracé de championnat (par 71 de 6 574 m des noires) créé par l’architecte américain Bill Coore. C’est sur ce terrain que le Sud-Africain Retief Goosen a remporté le Novotel Perrier Open de France en 1999, que s’est jouée la grande finale du Challenge Tour entre 2001 et 2004, et que se sont déroulées les dix dernières éditions du Grand Prix Schweppes PGA.

Doté récemment d’un système d’irrigation dernier cri, il proposera à l’élite féminine européenne l’un des meilleurs tests de la saison.

Le parcours des châteaux

Par MARION RICORDEAU, joueuse du Ladies European Tour et du Symetra Tour, lauréate du Grand Prix Schweppes PGA France en 2014 et 2015 au golf du Médoc.

TROU N° 1 – Par 4 de 400 m

Un trou intéressant, puisqu’il nous met directement dans l’ambiance ! Il faut réfl échir dès la mise en jeu, car le green étant en travers le deuxième coup sera plus ou moins compliqué selon l’endroit où le drive retombe. Le green est difficile.

TROU N° 2 – Par 5 de 523 m

Il y a des bunkers en jeu un peu partout depuis le départ, selon l’emplacement des tee-box. Quand le terrain est sec, on peut le prendre en deux, sinon il faut taper un wedge en troisième coup qui n’est pas simple car le green est ondulé. Mais c’est bien d’avoir un par 5 juste après le premier trou difficile, pour se rattraper si on a fait une bêtise.

TROU N° 3 – Par 4 de 358 m

La difficulté du trou est dans la mise en jeu, puisqu’il y a un bunker à gauche. Après cela, il faut aller chercher un green assez ondulé, mais on n’a pas forcément un très long coup pour l’attraper, ce qui fait qu’on peut se créer assez facilement une chance de birdie.

TROU N° 4 – Par 4 de 443 m

Un long par 4 avec un bunker le long à gauche. Le fairway n’est pas tout à fait plat, donc on tape généralement un deuxième coup avec les pieds en pente. Le green, tout en montée, n’est pas très compliqué, mais c’est la longueur de l’approche qui rend ce trou difficile. Il faut jouer un peu sur la défensive, ne pas prendre de risques.

TROU N° 5 – Par 3 de 144 m

Un très joli trou, qu’on peut considérer comme le trou signature du parcours. Tout le green est bordé d’eau sur la droite, et selon l’emplacement du départ l’obstacle d’eau est tantôt frontal, tantôt latéral. Le green a plusieurs plateaux, donc il faut bien juger la profondeur de son coup, même si on tape un petit fer, pour avoir un putt pour birdie.

TROU N° 6 – Par 4 de 410 m

La principale difficulté est le green en haricot, avec un gros bunker devant et sur le côté droit. Quand le drapeau est dans la cuvette à droite derrière le bunker, c’est compliqué ! C’est un trou sur lequel l’important est de bien placer la balle.

TROU N° 7 – Par 4 de 324 m

Il faut placer la mise en jeu sur la partie gauche du fairway pour s’ouvrir le green, mais ce n’est pas un trou très compliqué, ni très long.

TROU N° 8 – Par 3 de 144 m

Deuxième par 3, avec à nouveau de l’eau. On est visuellement impressionné par la présence de ce lac, et le green est assez exposé puisqu’il n’y a pas d’arbres autour. Le coup n’est pas très long, mais il faut là aussi bien placer la balle sur le green, qui comporte plusieurs plateaux.

TROU N° 9 – Par 4 de 433 m

La mise en jeu est un peu plus étroite que sur les autres trous à cause des arbres qui bordent le fairway. C’est un trou assez long, avec un green tout en longueur, donc on peut avoir à taper un fer moyen ou un long fer. Mais ce n’est pas un trou particulièrement difficile, il faut juste savoir ne pas être trop gourmand.

TROU N° 10 – Par 5 de 463 m

Un par 5 intéressant, car en léger dogleg droit. Si on prend une ligne à droite depuis le départ, on peut se donner une chance de prendre le green en deux. Si on joue vers la gauche, il faut se méfier des bunkers, mais le birdie reste tout à fait envisageable avec une bonne approche. Il faut cependant viser la bonne zone sur le green, qui est assez ondulé.

TROU N° 11 – Par 4 de 350 m

On tape la mise en jeu au-delà du ruisseau qui coupe le fairway en deux dans le sens de la largeur. Il faut viser la zone un peu à droite des arbres, d’où on a un deuxième coup pas très long ni très compliqué. C’est un trou qui est plus impressionnant visuellement qu’en réalité.

TROU N° 12 – Par 3 de 170 m

Le green est un peu surélevé, donc on voit juste le drapeau qui dépasse au loin, mais pas les ondulations. C’est un coup assez long à taper, mais en contrepartie le green est moins sévèrement défendu que sur les par 3 de l’aller. Encore une fois il faut viser la bonne zone du green pour avoir une franche occasion de birdie.

TROU N° 13 – Par 4 de 414 m

La mise en jeu n’est pas très compliquée, mais l’approche l’est un peu plus car le green est surélevé et positionné de travers par rapport à la ligne de jeu. Cela dit, si on maîtrise bien la profondeur de son deuxième coup, le birdie peut vite arriver.

TROU N° 14 – Par 5 de 473 m

Tout dépend de l’emplacement du départ : selon la configuration, on peut attaquer le green en deux. C’est un trou typique de « risk and reward », car si on tape un bon deuxième coup on a une vraie chance d’eagle, et si on dévie un peu on se retrouve confronté aux nombreux pièges qui bordent le green. Un trou spectaculaire et sympa à jouer !

TROU N° 15 – Par 4 de 385 m

Un trou en dogleg gauche assez intéressant, car si la mise en jeu est en réalité assez simple, visuellement elle paraît plus délicate. Le green est un peu de travers, avec pas mal de pentes, mais globalement pas trop compliqué.

TROU N° 16 – Par 4 de 413 m

Un long trou avec départ un peu surélevé. L’attaque de green n’est pas très difficile en soi, mais comme on a souvent un long fer dans les mains et que le green est en montée, il faut oser y aller.

TROU N° 17 – Par 3 de 217 m

Le plus long des par 3, qui est aussi celui qui présente le moins de difficultés autour du green. Le green est vaste, avec plein de petites bosses et de creux, donc on peut vite se retrouver loin du drapeau avec des putts compliqués. Mais c’est un très bon trou pour finir, où il faut se placer sur la bonne zone sans chercher l’exploit.

TROU N° 18 – Par 4 de 400 m

La mise en jeu est assez simple, mais l’approche vers ce green surélevé et positionné en travers de la ligne de jeu est assez exigeante. Une fois encore, il faut atteindre la bonne zone sur ce green ondulé. Un très beau trou pour finir !

3 questions à Agathe Sauzon, 6e et meilleure Française du Lacoste Ladies Open de France 2017

Quels souvenirs gardez-vous de votre 6e place l’an passé, obtenue grâce à une exceptionnelle carte de 63 (-7) le dimanche ?

C’était une journée incroyable… Je ne sais pas trop ce qui s’est passé : j’ai commencé à enchaîner les birdies, et j’ai eu le sentiment d’être dans un autre monde ! J’avais l’impression que rien ne pouvait m’arriver, que tout allait en ma faveur. Je n’ai pas du tout pensé au résultat. Cette sixième place, acquise devant le public français, mes parents et mes amis, est un très beau souvenir. Ce résultat a été important dans ma saison, car il m’a permis d’assurer défi nitivement ma carte et d’intégrer le top 50 de l’ordre du mérite, qui était mon objectif. Ça m’a mis en pleine confi ance pour la suite.

En 2018, le Lacoste Ladies Open de France se joue au golf du Médoc et offre une dotation revue à la hausse. Comment jugez-vous cette évolution ?

C’est sympa de changer de golf, car même si Chantaco est un très bon parcours, il y en a plein d’autres en France qui méritent le détour. Je ne connais pas le parcours des Châteaux, mais je n’ai entendu que des avis élogieux à son sujet, donc j’ai hâte de le découvrir ! L’évolution que connaît le tournoi cette année montre qu’en France, on aide vraiment le jeu féminin. Ça va nous donner encore plus envie, à nous joueuses françaises, de progresser et porter le golf féminin le plus haut possible.

Pour une Française, le fait de jouer son open national est forcément particulier. Comment le décririez-vous ?

On sent que les gens sont là pour nous voir. Je me souviens d’un moment, le deuxième jour je crois, où en sortant du recording j’ai été soudainement entourée par plein d’enfants qui disaient « c’est Agathe Sauzon, c’est Agathe Sauzon ! » Ce n’était que ma deuxième année chez les pros et je ne pense pas être connue à ce point-là… (rires) C’était très sympa.

Pour en savoir plus : http://www.opendefrancefeminin.fr/