La Française Pauline Roussin-Bouchard, 19 ans, est depuis quelques jours n°1 mondiale amateur. Elle a répondu à nos questions depuis la Caroline du Sud, où elle s’entraîne et poursuit ses études à l’Université.

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Swing Féminin : Vous êtes depuis quelques jours la nouvelle n°1 mondiale amateur, une première pour une Française depuis Céline Boutier en 2014. Etait-ce l’un de vos grands objectifs ?

Pauline Roussin-Bouchard : Cela faisait partie de mes objectifs, mais ce n’était pas non plus une fin en soi. J’en ai bien d’autres …

Lesquels ?

A courte terme, essayer d’obtenir ma carte sur le LPGA Tour en 2021. Plus tard, gagner des Majeurs, faire partie de l’équipe européenne de Solheim Cup, devenir n°1 mondiale.

Quand on est n°1 mondiale amateur, on est tout de suite plus sollicitée ?

Oui, vous avez beaucoup de gens qui viennent vous féliciter. Et vous êtes le quatrième journaliste français à m’interviewer depuis quelques jours (rires).

Pourquoi avoir choisi l’Université de Caroline du Sud pour y suivre, depuis septembre dernier, vos études et vous entraîner ?

C’est sans doute l’endroit qui répond le mieux à mes attentes. Il y a une énorme zone d’entraînement pour le golf et les coachs sont très bons. Je me suis tout de suite sentie très bien sur le campus. C’est également une très bonne université sur le plan scolaire. Je suis des études de psychologie avec un «minor» (spécialisation) en « Criminal Justice ».

Comment se déroule une semaine type à l’Université ?

Le lundi, mercredi et vendredi, je joue sur le parcours en journée et j’ai 1h15 de cours le soir, sauf le vendredi. Le mardi et jeudi, on se lève à 5h45 du matin pour faire du sport. J’ai des cours le matin à partir de 8h30 et l’après-midi, je m’entraîne.

Vous avez identifié vos points forts et vos points faibles au golf ?

Je ne sais pas si l’on peut parler de points faibles, mais en tout cas j’ai de nombreux points à améliorer, c’est sûr. Mon point fort, c’est peut-être la régularité au driving mais si l’on veut performer sur le circuit LPGA, il faut notamment posséder un petit jeu très affûté.

En dehors des fairways, il paraît que vous pratiquez la boxe…

Oui. J’ai pratiqué longtemps le judo en compétition quand j’étais petite. La boxe reste un loisir, j’en fais avec des gens qui font attention. J’ai un prof qui m’apprend aussi à faire la liaison avec le parcours. Quand on est bousculé, la boxe aide à prendre les bonnes décisions, à garder la tête froide sous pression. Et puis le golf est parfois un jeu frustrant, la boxe me permet de me défouler (rires).

Propos recueillis par Franck Crudo