Rory McIlroy vainqueur en 2012, fait figure de favori à Kiawah Island sur le parcours de l’Océan Course. Victor Perez et Antoine Rozner, les deux Français au départ, tenterons de dompter le montre  de 7 201m hôte cette 103eédition de l’USPGA.

Le tournoi n’avait même pas encore commencé, mais Kiawah Island avait déjà tiré un coup de semonce. Mardi, le vent a soufflé en rafales plus qu’il n’était prévu pour toute la semaine, et pour les joueurs qui cherchent à comprendre comment le parcours allait se jouer, ils ont eu très bon aperçu de la façon dont cela pourrait se passer.

Bryson DeChambeau n’avait jamais joué sur l’Ocean Course de Kiawah avant aujourd’hui. Les quelques heures qu’il a passées à jouer les neuf trous de l’aller ont été une expérience révélatrice – et un défi que le champion en titre de l’U.S. Open dit qu’il va savourer.

« Ce sera un test diabolique », a-t-il déclaré. « Il y a beaucoup de bons trous ici ».

Une dizaine de milliers de spectateurs sont attendus sur l’Ocean Course de Kiawah Island chaque jour. Le masque ne sera pas requis à l’extérieur. Afin de respecter la distanciation physique, il n’y a pas de grands gradins sur le parcours.

99 des 100 meilleurs golfeurs au monde seront présents pour disputer cette 103eédition de l’USPGA.. Seul Matthew Wolffle no 27 du classement mondial est absent se désistant la semaine dernière, sans donner plus d’explications. Selon de nombreux rapports, celui qui dispute sa deuxième saison complète chez les pros n’est plus que l’ombre de lui-même. Il montre une attitude exécrable tant sur qu’en dehors du parcours. Rappelons qu’au Masters en avril, Wolff avait été disqualifié.

La brute Bryson DeChambeau rencontrera une nouvelle bête : l’Ocean Course de Kiawah Island. Àvec ses 7201 mètres, le Mad Scientist en aura pour son argent. Déjà en ronde d’entraînement, il s’est gratté la tête à plusieurs reprises. Dans des conditions venteuses, l’homme fort devra revoir ses trajectoires. À titre comparatif, même si c’était avant sa grande transformation, DeChambeau n’a jamais offert de grandes performances lors de ses trois participations  à l’Open britannique sur des parcours de style links. Il n’avait pas passé le cut à deux occasions.

« C’est probablement le parcours le plus difficile que j’aie joué », a rapidement précisé DeChambeau en conférence de presse, mercredi. « À certains endroits, on n’a aucun droit à l’erreur, car c’est impossible de rater ni à gauche ni à droite. Il faut livrer la meilleure exécution à chaque coup, sinon on est pénalisé. »

Sur un parcours aussi long, les joueurs ont enfin usé de longs fers et même des bois à l’approche des fanions des par 4, des par 5 et même des par 3. Jordan Spieth a entre autres demandé à Titleist de lui bichonner un fer 2. Bon nombre de golfeurs traînent un bois additionnel dans leur sac.

Une note pour les agronomes en herbe. Les surfaces des greens sont composées à 100 % du type de gazon seashore paspalum, qu’on trouve très rarement sur les parcours joués par les pros. Ce grain épais et dru résiste davantage à l’air marin. Les participants ont donc dû s’adapter à la roule sur ces surfaces.

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