Posté le 26 octobre 2020 dans Actualité.
Agathe Sauzon : « Je fais un gros travail sur le putting depuis un an »
La Drômoise a remporté ce week-end avec 6 coups d’avance l’Open PGA France de Roissy, sur le tout nouveau golf du Val-d’Oise. Interview.
Bonjour Agathe et félicitations ! Avec un score de -10 sur trois tours, vous avez remporté samedi l’Open PGA de Roissy, votre première victoire sur le circuit professionnel. Même si ce n’est pas une épreuve du LET, c’est tout de même un succès important dans votre carrière, avec la manière et devant quelques-unes des meilleures joueuses françaises…
Je suis vraiment contente, toute victoire est bonne à prendre. Cela montre aussi que le travail que je fais va dans le bons sens…
Sur quoi travaillez-vous ?
Sur pas mal de choses, au niveau technique et mental. Je fais un gros travail sur le putting depuis un an, je travaille aussi ma reprise d’appui. Sur le plan mental, j’essaie de savoir quel genre de joueuse je veux être. J’ai travaillé aussi ma capacité à tenir sous pression, notamment quand je suis en position de gagner un tournoi.
En septembre, vous avez terminé à la 2e et à la 3e place de deux tournois du LETAS, en Suisse. Là, vous gagnez avec 6 coups d’avance sur Astrid Vayson de Pradenne, Anaëlle Carnet et Joanna Klatten. Vous vous souvenez avoir déjà aussi bien joué dans votre carrière ?
Ces derniers mois, je peux sortir des bons scores plus souvent qu’auparavant. Mais par le passé, il y a des tournois où j’ai aussi bien joué, mais sur des parcours peut-être plus difficiles et les scores étaient moins bas. Je me souviens par exemple avoir scoré -15 sur 5 tours lorsque je termine 3e des cartes européennes, en 2016 je crois.
Quel a été la clé de votre succès à Roissy-en-France ?
Le wedging et le putting. On avait beaucoup de coups de wedge à jouer et je me suis mise souvent près des drapeaux, ce qui était la clé sur des greens aussi pentus, avec beaucoup de plateaux. J’ai sauvé beaucoup de putts pour le par aussi.
La question peut paraître étonnante quand on a gagne avec autant de marge, mais… pensez-vous que vous auriez pu encore mieux scorer ?
Peut-être, cela dépend. Le dernier jour, on joue un peu en match play avec ses poursuivantes. J’ai mal démarré mes neuf premiers trous. A un moment, j’étais à +2 pour la journée et Joanna Klatten, qui était à -4 pour la journée, est revenue à un 1 point. Du coup, j’ai joué de manière plus agressive. Si j’avais eu des filles plus proches en début de partie, j’aurais peut-être été plus offensive dès le départ…
Comment avez-vous trouvé le tout nouveau parcours de Roissy-en-France ?
C’est un parcours neuf, très bien entretenu. Les greens sont très rapides et roulent bien pour un nouveau parcours. Les roughs ne sont pas encore assez denses pour l’instant, ce qui est normal, du coup c’était assez large pour nous. Mais le parcours se défend bien, notamment s’il y a du vent. Les greens, très tortueux, sont compliqués à jouer.
En début d’année, vous nous avez confié que vous visiez le top 400 mondial pour pouvoir jouer les cartes du LPGA*. Vous étiez 553e à l’époque, aujourd’hui vous êtes 460e. C’est toujours votre objectif ?
Oui, c’est toujours l’objectif, mais pour la saison prochaine car les cartes du LPGA ont été annulées cette saison en raison de la crise sanitaire.
Quel est votre programme pour les prochaines semaines ?
Je vais disputer trois tournois : deux en Arabie Saoudite, puis la finale du LET en Espagne. Cet hiver, j’ai prévu de faire beaucoup de travail physique pour gagner en distance. Le début de saison 2021 est encore flou, mais j’espère pouvoir reprendre la compétition dès le mois de janvier.
Propos recueillis par Franck Crudo
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