Après le Ana Inspiration en avril et le KPMG Women’s PGA Championship il y a quinze jours à Chicago, place à l’US Open, troisième Majeur féminin de la saison. A Bedminster, près de New York, on suivra le parcours des deux Françaises et l’éventuel retour au premier plan de Lydia Ko, ex-numéro 1 mondiale un peu moins en réussite lors des six premiers mois de la saison.
Par Nathalie Vion

Photo : D.R.

« Isa » qualifiée grâce à son top 5 européen de 2016

C’est au Trump National Golf Club de Bedminster, tout près de New York, que le 72e US Open féminin ouvre ce jeudi 13 juillet. Seulement deux Françaises, Karine Icher et Isabelle Boineau, sont qualifiées cette année, alors qu’elles étaient quatre (Icher, Nocera, Derrey et Schaeffer) lors de l’édition 2016 qui avait vu la victoire de l’Américaine Brittany Lang à CordeValle, en Californie. Pour Isabelle Boineau, ce sera une découverte. La Marseillaise joue en effet son premier Women’s US Open cette semaine dans le New Jersey. Ceci grâce au top 5 final (5e) obtenu au classement de l’Ordre du mérite européen l’année dernière, quelques mois après avoir remporté l’Open d’Écosse. Une belle occasion de lancer véritablement sa saison 2017, après des mois un peu compliqués (seulement quatre épreuves du LET possibles à son programme, deux cuts manqués et une 50e place à la Coupe Lalla Meryem au Maroc comme seule référence…). Le bonheur de Boineau, 28 ans, viendra peut-être des Majeurs, elle qui s’est aussi qualifiée pour le prochain Évian Championship (14-17 septembre) en dominant la qualification européenne, début juin à Évian.

Les exemples de Danielle Kang ou Babe Zaharias

Pour Karine Icher, participer à l’US Open est presque devenu une routine puisque la première de ses treize apparitions dans le plus vieux des majeurs féminins remonte… à l’année 2001. Actuellement 37e mondiale, la joueuse de Châteauroux, qui évolue sur le LPGA Tour depuis près de quinze ans, reste compétitive. Et motivée pour ce type de compétition puisqu’elle ne manque jamais de rappeler que le Majeur qui la fait le plus rêver est justement l’Open américain. Déjà 10e du Ana Inspiration en avril dernier à Rancho Mirage, puis récente 29e du KPMG Women’s PGA Championship début juillet à Chicago (Olympia Fields, Illinois), Icher demeure donc toujours dans le bon peloton, même sans avoir jamais réussi à remporter un tournoi sur le LPGA Tour. L’exemple de l’Américaine Danielle Kang, lauréate du KPMG le 2 juillet alors qu’elle ne s’était jamais imposée non plus sur le circuit américain « régulier » avant ce premier Majeur, peut l’inspirer. A 38 ans, il n’est pas non plus trop tard pour imiter Babe Zaharias, lauréate de l’US Open 1954 à l’âge record de 43 ans et 6 jours.

Lydia, pas encore « majeure » ni gagnante en 2017

Cela dit, les deux Françaises ne seront pas les seules à rêver d’un éclat sur l’Old Course du Trump National Golf Club à Bedminster. Cent-cinquante-six joueuses sont là pour la même chose. Sachant que seules les soixante meilleures et ex aequo passeront le cut pour jouer le week-end. En 2016 au Women’s US Open à CordeValle, Icher avait ainsi été stoppée le vendredi soir. Et il y a encore quinze jours au KPMG Women’s PGA Championship, la Thaïlandaise Ariya Jutanugarn, pourtant numéro 1 mondiale début juin, repartait à la maison elle-aussi au bout de deux jours. Les meilleures ne sont pas à l’abri… Ariya Jutanugarn, aujourd’hui numéro 2 mondiale derrière la Sud-Coréenne So-Yeon Ryu, fera partie des joueuses qui ont une revanche à prendre cette semaine dans le New Jersey. C’est encore plus vrai pour Lydia Ko, toujours en quête d’un premier succès en 2017. La jeune Néo-Zélandaise, si longtemps la reine au Rolex Rankings, a reculé au 4e rang mondial. « Seulement » 11e du Ana Inspiration et 59e du KPMG Women’s PGA Championship, elle n’a signé qu’une seule performance à la hauteur de son talent cette année : 2e du Lotte Championship le 12 avril dernier. Cela fait trois mois. Une éternité pour elle…