Posté le 31 janvier 2017 dans Actualité, Stars.
Rencontre avec Greg Norman au Sandals Emerald Bay, joyau des Bahamas et paradis pour golfeurs !
Situé au cœur des îles de Grand Exumas, l’hôtel Sandals Emerald Bay propose un niveau de luxe unique aux Bahamas. Cet établissement all-inclusive réservé aux adultes est implanté sur une plage superbe de sable blanc de près de 2 km possède un golf 18 trous signé par le légendaire Greg Norman. L’occasion était trop belle de l’interviewer sur son parcours de rêve. Rencontre…
GN – Je peux répondre à cette question de plusieurs façons. Le golf était en progrès dans le monde entier, surtout aux USA. Une correction a été faite depuis la crise de 2008 en tout cas aux Etats Unis. Dans les années 80 et 90.énormément de parcours de golf ont été construit et à cause de la crise les grosses multinational comme Nike, Adidas ont subit une baisse importante de revenus – surtout pour la partie matériels, clubs et balles – .
Mais ce que nous observons aujourd’hui c’est une forte croissance parmi les milléniaux, 12 à 13% ce qui est positif et qui va se confirmer sur les 10 prochaines années. Un autre signe positif aux USA est l’inventaire des communautés fermées avec parcours de golf qui est stable et nous voyons de nouveaux propriétaires arriver dans ces communautés et investir. Cela prendra du temps mais dans les 3 à 5 prochaines années on verra la différence.
Dernier commentaire, aux USA dans le milieu du golf, on verra ce qui se passera si Trump gagne, D’un point de vue économique, tout devrait aller beaucoup mieux et donc le golf en profitera. Si les démocrates passent sous leur modèle actuel, l’industrie du golf n’ira pas mieux.
SF – Depuis votre victoire à l’Open de France sur le golf de Saint-Cloud en 1980, avez-vous eu l’occasion de revenir en France ? Avez joué sur le Golf National ?
Non je n’ai pas eu l’occasion de revenir en France depuis. Mais nous étudions en ce moment des possibilités de partenariat en France pour la réalisation d’un nouveau resort.
Je ne peux pas donner trop de détails mais nous regardons dans le sud de la France et dans les Alpes dans l’hôtellerie – ski pour les Alpes et Golf pour le sud de la France. Je ne peux pas tout dévoiler mais c’est un partenariat avec une société française.
L’Europe m’intéresse, nous avons vu les changements au Moyen Orient. Nous allons ouvrir en Jordanie et en Croatie nous allons commencer la construction de nouveau parcours.
Q – En ce moment on observe une baisse des licenciés dans le monde. En tant que concepteur de parcours de golf, comment faire pour démocratiser ce sport et retrouver plus de licencié pour que ce soit plus fun – moins de trous sur les parcours par exemple ?
Une fois encore il y a plusieurs facteurs à prendre en compte.
Il faut que les jeunes viennent jouer au golf c’est sûr. Nous étudions la possibilité de faire des parcours plus court – 6 et 6 au lieu de 9 et 9. Tout ça nous le faisons déjà.
Faire du golf un sport fun ce n’est pas nécessairement faire des parcours fun. Il faut surtout que nous leur permettions de ne pas être comme leurs parents. Il faut qu’ils puissent venir comme ils sont – avec leur téléphone portable, s’habiller comme ils le souhaitent – c’est comme ça que nous allons attirer les jeunes – il faut plus de liberté pour les nouvelles générations.
Il ne faut pas faire des parcours trop simples car nous allons perdre les golfeurs que nous avons déjà.
SF – Combien de golf avez-vous construit au Bahamas ?
Deux, South Ocean et Sandals Emerald Bay.
Pour construire des parcours aux Bahamas il faut de l’eau – ce qui est compliqué, il faut des pompes et donc de l’énergie.
Mais l’environnement est incroyable avec le sable blanc et le bleu de l’océan. Le trou 9 de Sandals est pour moi l’un top trois dans le monde.
SF – Avez-vous regardé le tournoi aux Jeux Olympiques, avez-vous apprécié ? Qu’avez-vous pensé de l’attitude de certains joueurs – comme les meilleurs joueurs mondiaux qui ne se sont pas déplacés pour les JO ?
GN – Oui j’ai regardé. Je pense que ça s’est très bien passé. Il y avait pas mal d’incertitudes quant à la façon dont les gens accueilleraient ce sport aux Jeux, la façon dont certains top players se sont retirés pour les mauvaises raisons et une tâche noire.
Mais quand on regarde ce qui s’est passé chez les hommes, la finale était grandiose, on ressentait la tension – c’est ce qui est intéressant. Le golf a une période d’essai de deux Jeux Olympiques donc nous espérons qu’à Tokyo, nous aurons les top players et que les gens diront oui le golf doit être aux JO.
Je pense que certains joueurs qui ont fait des commentaires négatifs aimeraient bien les retirer et je pense que le golf doit faire partie de JO.
SF – Que pensez-vous de la jeune génération de golfeurs ? Avez-vous des joueurs que vous suivez plus particulièrement ? Auriez-vous aimé jouer actuellement avec les nouvelles technologies de clubs et de balles ?
La réponse peut sembler étrange mais non. Dans chaque génération, nous jouons tous avec les meilleures technologies – la génération avant moi avaient eux aussi les meilleurs équipements.
Je sais ce que j’aurais joué de la même manière avec les technologies d’aujourd’hui mais je n’aurai pas pu faire ce que j’ai fait, comme jouer avec la balle comme je l’ai fait grâce à mon équipement. De nos jours les équipements aident à être bon mais pas avec autant de précision. La différence est que nous devions être tellement précis avec notre swing, aujourd’hui on peut louper un coup et quand même faire un bon coup.
Ce qui serait intéressant serait de prendre les joueurs d’aujourd’hui et leur faire utiliser notre matériel et voir comment ils s’en sortent.(rires)
Ils auraient besoin d’un temps d’adaptation…
SF – Pour un parcours comme celui de Sandals Emerald Bay, combien d’années de réflexion, de préparation et de réalisation sont nécessaires ?
5 minutes !!
Non, d’abord je commence par la fin. Quand je suis arrivé ici il n’y avait rien. Une plage superbe, la vision de construire un hôtel. Mais je me suis mis au 18e trou et j’ai vu où serait le départ et le Club House.
Il faut toujours faire du dernier trou le plus mémorable.
Nous avons fait 2-3 dessins, certains ont besoin d’une trentaine. Ici il nous attendait. Tout était là. Sandals est le 5ème propriétaire de ce parcours et ils en prennent grand soin et grâce à eux beaucoup de gens viennent jouer ici.
Les 12 premiers trous sont vraiment exceptionnels.
SF – Si nous avions un terrain et nous aimerions avoir un parcours Greg Norman, combien cela couterait ?
GN – Cela dépend. Si vous donnez un terrain sur une dune de sable et des conditions météorologiques parfaites, nous pourrons construire : deux options – Signature et Eco Signature comme nous l’avons fait en Jordanie.
Pour un parcours Signature compter environ 1.2 million dollars, pour un golf Eco Signature cela peut aller jusqu’à 1.8 Millions dollars.
Pour la construction en tant que telle, sans grosse manœuvre de terrain, on peut construire un parcours pour 5,5 / 6 millions de US dollars.
Dans le Colorado par exemple, nous avons construit un parcours en 3 étés, car le terrain gèle l’hiver. Au final il nous a coût 1,5 million de US dollars par trou.
En Asie, nous avons travaillé sur la construction d’un parcours sur les flancs d’un volcan éteint. Ce fut un chantier énorme – le prix que le parcours a coûté était incroyable. Le propriétaire n’avait pas de limite de budget.
SF – Pensez-vous que les européens ont une chance contre les américains qui sont revanchard pour la Ryder Cup ?
Oui tout à fait !!
SF – Dans les différentes activités de votre groupe – le design des parcours de golf, les vins, une ligne textile pour le golf. Quelle est l’activité qui représente la part la plus importante sur un plan financier et laquelle vous prend le plus de temps ?
Je suis très impliqué dans le design des parcours car c’est ma première passion. Il n’y a rien de plus excitant que de prendre un terrain vierge et le transformer en ce que le client souhaite. Le design de parcours a ouvert beaucoup d’opportunités pour ma société.
J’ai 45 parcours sous contrat dans le monde et 18 en construction actuellement. Donc je vois ce que le golf devient car je sais où les investissements sont et vont dans le monde.
En ce qui concerne le vin et les vêtements, il y a des licences et des partenariats.
Le vin est un partenariat (joint-venture) avec deux producteurs de vin, un en Australie et un en Californie. Nous achetons les grappes, nous le produisons et nous le vendons.
Pour les vêtements, nous avons pris une licence, nous sommes impliqués – Marketing et PR, car mon nom est dessus.
Mais tout ceci est très excitant, car nous avons beaucoup de projets en cours dans le monde entier.
Q – Vous êtes très en forme, on voit que vous aimez le fitness – avez-vous une vision aussi claire du monde du fitness que vous en avez sur le monde du golf ? Souhaitez prendre des parts dans le monde du fitness ?
Le fitness pour moi est une partie de ma vie, je m’entraîne 5 jours par semaines l’après-midi.
J’ai en ai besoin pour souffler et réfléchir aux projets à valider. Pour le golf je faisais du fitness et j’en voyais les bénéfices. Et je continue car il n’y a rien de meilleur que de se lever le matin et se sentir fort et en forme. Le golf a beaucoup endommagé mon corps et si j’arrête le fitness je pense que je le ressentirai.
Concernant le fitness, nous étudions des projets pour dans 18 mois …