František Kupka, Paul Gauguin et Jean Le Moal… des peintres de nationalités différentes, des époques et des styles divers… Un trait d’union les relie pourtant, un territoire commun : la Bretagne.

Cette année grâce à un partenariat exceptionnel avec la Galerie Nationale de Prague, le Musée départemental breton de Quimper présente 80 œuvres d’artistes tchèques, inspirés par la Bretagne. Découvrez tout de suite quelques unes d’entre elles :

La vague bretonne de František Kupka

La vague – © František Kupka, 1902

La vague exprime l’attirance de l’artiste pour la force incontrôlable de la mer. On y voit aussi un rappel de la célèbre Grande Vague du Japonais Hokusai (1830-1831), dont les estampes fascinaient les artistes occidentaux.

Le Finistère, la terre de Jan Zrzavy

Ploumanach – ©Jan Zrzavy,1930

Jean Zravy, profondément blessé par les accords de Munich en 1938, décida de ne plus retourner en France. La paix revenue, il fit cependant un voyage d’adieu au Finistère, « sa terre perdue », séjournant une dernière fois en 1947 à Camaret et sur l’Ile de Sein, son « île de paradis rêvé » d’où émanait à ses yeux « la plus grande magie du Finistère ».

Le maître de l’Art nouveau Alfons Mucha

Bruyère de falaise – Panneau décoratif – © Alfons Mucha, 1906
Bruyère de falaise – Etude préparatoire pour le panneau décoratif – © Alfons Mucha, 1901

Séduite par son talent, la grande actrice Sarah Bernhardt lui passa commande des affiches de tous ses spectacles. Ce fut la consécration et le « style Mucha » fut bientôt célèbre : lignes courbes s’étirant en volutes, chevelures enroulées en arabesques… Dans Bruyère de falaise, il fut le premier artiste décorateur à emprunter au répertoire de la broderie du pays bigouden le motif de la « plume de paon ».

Considéré comme l’un des principaux représentants de la non-figuration française de la seconde moitié du XXe siècle, Jean Le Moal, exposé au Musée des beaux-arts de Quimper, apparaît aujourd’hui comme un peintre à redécouvrir tant son œuvre dépasse les cloisonnements esthétiques.

1946-1957 : Trames à l’œuvre

Barques – © Jean Le Moal, 1947

À partir de la seconde moitié des années 1940, les œuvres de Jean Le Moal témoignent d’une simplification et d’une recomposition des formes ; le sujet est déconstruit et s’éloigne progressivement de la figuration.
Déjà, lors d’un séjour en Bretagne durant l’Occupation, Le Moal avait signé une série de dessins où les lignes de force des paysages s’accentuaient, annonçant une écriture qui, tout en restant héritière du cubisme, devenait de plus en plus architecturée.

1958-2004 : Immersion dans la couleur

Vers Machu Puchu – © Jean Le Moal, 1966

À partir de la fin des années 1950, les toiles de Le Moal s’affranchissent de tout graphisme et éclatent en une myriade de touches fragmentées qui se chevauchent et font vibrer ses compositions. Ce nouveau langage pictural est influencé par les paysages d’Ardèche de son enfance qu’il redécouvre à partir de 1958.

Informations pratiques

Artistes tchèques en Bretagne. De l’art nouveau au surréalisme
Musée départemental breton
Du 16 juin au 30 septembre 2018

Jean Le Moal
Musée des beaux-arts de Quimper
Du 9 juin au 17 septembre 2018