Posté le 22 août 2018 dans Golfs.
Villarceaux, signes extérieurs d’allégresse
Nichés au sein du parc naturel du Vexin, ce golf et son petit château en guise de club-house méritent assurément les 45 minutes de route à partir du nord-ouest de la capitale. Sortez vite vos drivers !
Dessiné en 1971 autour d’un ancien monastère bénédictin et inauguré par Jean Garaïalde, le golf est situé dans un vaste domaine, à proximité du château qui abrita naguère les amours du marquis de Villarceaux avec la courtisane et femme de lettre Ninon de Laclos. Outre la beauté du site, l’une des particularités de ce parcours pas comme les autres réside dans son étendue et sa variété. « Le golf fait 100 hectares au cœur de la forêt, souligne son président, Jacques Botto. Les trous ne se croisent jamais, ce qui est rare, et du coup on a souvent l’impression d’être seul sur le parcours. »
Les deux V de Villarceaux
Varié et vallonné sont les deux mots qui viennent à l’esprit pour définir le golf de Villarceaux. Les endroits plats sont rares et aucun trou ne ressemble à un autre. Des doglegs assez prononcés donnent un avantage évident à ceux qui savent maîtriser les effets et quelques trous valent le détour. Tel le 4 et sa vue unique sur le domaine ou encore le départ du 8, à couper le souffle, avec son virage à angle droit en contrebas, le fairways étant protégé par une armée de peupliers et de marronniers. Mieux vaux avoir déjà joué le trou au préalable pour savoir quel club sortir du sac.
Le trou 9, comme au cinéma
Le superbe trou 9, qui descend vers le château du Couvent, transformé en club-house, a été immortalisé par Claude Brasseur dans le film Signes extérieurs de richesses (1983). C’est la fameuse scène où l’acteur, victime d’un contrôle fiscal, jette ses clubs de rage dans la mare attenante au green. Dommage pour Claude, car il restait encore neuf trous à jouer et pas des moindres : par 3 en surplomb ou en contrebas, par 5 touchable en deux (dans les bons jours), doglegs droits plus ou moins prononcés… sans oublier, cerise sur le gâteau, ce départ du 18 en descente aussi large que la rue du chat qui pêche, à Paris. Frissons garantis. On se croirait presque au 18 du Masters d’Augusta : tout peut arriver ici et mieux vaut, pour la dignité de votre carte de score (ou ce qu’il en reste), taper droit comme un i. Effets en tout genre vivement déconseillés.
Une fois remis de vos émotions, vous pouvez aller recharger vos batteries au restaurant du golf, qui jouit d’une excellente réputation. Villarceaux : un golf à jouer au moins une fois dans sa vie. Voire plus, si affinités.
Franck Crudo