Interview de la Française Valentine Derrey, 32 ans, victorieuse sur le LET en Turquie, il y a bientôt six ans.

Valentine Derrey, lors de la finale des cartes européennes, la semaine dernière à la Manga

Valentine Derrey, lors de la finale des cartes européennes, la semaine dernière à la Manga. @ Tristan Jones.

Quel bilan tirez-vous de votre saison 2019 sur le circuit européen Valentine ?

Un bilan mitigé. Je n’ai pas bien commencé l’année, j’ai raté plusieurs cuts en Australie et en Afrique du Sud. J’ai mieux joué en mai avec deux top 25 consécutifs. C’était une saison compliquée, avec seulement un tournoi à jouer tous les mois, du coup on est un peu dos au mur tout le temps.

Vous avez terminé 47e de la finale des cartes européennes, dimanche dernier en Espagne. Un peu déçue ?

Forcément. Avant le tournoi, je disposais déjà d’une place en catégorie 9a grâce à mon classement sur le LET et l’objectif était de faire un top 5 pour intégrer une catégorie pleine. Ceci dit, le nouveau calendrier du LET cette saison devrait tout même me permettre de jouer pas mal de tournois.

Quel est votre programme pour les prochaines semaines ?

Je participerai à des Pro-Am en février car je vais faire l’impasse sur les tournois en Australie et commencerai ma saison au mois de mars, en Afrique du Sud.

Comment avez-vous commencé le golf et qu’est ce qui vous a incité à passer professionnelle ?

Mon père jouait au golf, j’ai commencé vers l’âge de 7 ans, à Saint-Cloud. Plus tard, j’ai fait partie de l’équipe de France amateur, avec laquelle j’ai participé à toutes les compétitions internationales. Puis je suis partie faire mes études à l’université au Texas, où j’ai obtenu un Bachelor en communication et un Minor en Espagnol. En participant aux tournois universitaires, cela m’a donné envie de tenter l’expérience et de passer pro.

Y a-t-il un joueur ou une joueuse que vous admirez sur le circuit ?

Chez les hommes, Tiger Woods forcément. Il a révolutionné le golf dans le monde malgré les périodes très difficiles qu’il a traversées. Et il réussit un incroyable come-back en gagnant le Masters, l’an dernier. Chez les femmes, je dirais Suzann Pettersen, notamment pour son mental. C’est un exemple pour sa façon d’être et la manière dont elle a géré sa carrière. Je pense aussi à son dernier putt pour la victoire en Solheim Cup.

Quel est votre parcours préféré ?

Chiberta, dans le sud-ouest, pour le paysage. On est au bord de l’océan, on passe très vite de la mer à la forêt, ça sent vraiment les vacances. Il y a Morfontaine aussi, pour la qualité toujours impressionnante du parcours.

Propos recueillis par Franck Crudo

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