Posté le 10 septembre 2025 dans Arts & culture.
Soulages sur papier : une lumière inédite au Musée du Luxembourg
Du 17 septembre 2025 au 11 janvier 2026, le Musée du Luxembourg consacre pour la première fois à Paris une rétrospective exclusivement dédiée aux œuvres sur papier de Pierre Soulages. Brou de noix, encres, gouaches… six décennies de création où chaque geste, chaque matière, chaque noir ouvre un espace de lumière. Une plongée au cœur du processus créatif d’un maître qui a réinventé notre regard.
En franchissant les portes du Musée du Luxembourg, on entre dans un silence feutré. Les pas se font plus lents, presque respectueux, comme si l’on pénétrait dans un lieu sacré. Sur les murs, les noirs profonds de Pierre Soulages ne sont pas des ténèbres : ils vibrent, respirent, et laissent filtrer une lumière inattendue.
L’exposition Soulages, une autre lumière ne se contente pas de montrer des œuvres : elle invite à une expérience sensorielle. Ici, pas de monumentalité écrasante comme dans certaines toiles, mais l’intimité du papier. Un support fragile, absorbant, qui capte chaque geste, chaque hésitation, chaque souffle de l’artiste.
Un autre visage du maître de l’Outrenoir
Dès 1946, Soulages s’empare du brou de noix, pigment brun sombre utilisé par les ébénistes. Sur le papier, cette matière devient fluide, presque vivante. Elle se déploie en aplats, se dilue en transparences, se densifie en opacités. L’artiste y trouve un terrain de jeu où la lumière naît du contraste, où le noir devient éclat.
Les encres, gouaches et mines de plomb qui jalonnent le parcours révèlent un Soulages plus instinctif, plus direct. Ici, pas de repentir : chaque trace est définitive, chaque geste est une affirmation.
Un parcours comme une respiration
Sous le commissariat d’Alfred Pacquement, le visiteur traverse six décennies de création. Les salles s’ouvrent comme des chapitres :
- Les premiers fusains des années 1940, déjà tendus vers l’abstraction.
- Les encres monumentales des années 1950, où le noir dialogue avec le blanc du papier.
- Les gouaches vinyliques des années 1970, traversées parfois d’un bleu rare et vibrant.
- Les œuvres plus tardives, presque méditatives, où la lumière semble sourdre du cœur même de la matière.
La scénographie de Véronique Dollfus joue sur la sobriété : murs neutres, éclairages précis, respiration entre les œuvres. Le regard se pose, s’attarde, se perd dans les nuances.
Une immersion dans l’atelier
Des photographies, des affiches anciennes, des vidéos d’archives ponctuent le parcours. On y voit Soulages au travail, concentré, le geste sûr. On entend presque le frottement du pinceau sur le papier, le silence de l’atelier, la lumière filtrant par les grandes baies vitrées.
Un rendez-vous à ne pas manquer
Cette exposition, fruit d’une collaboration avec le Musée Soulages de Rodez, est plus qu’un hommage : c’est une invitation à regarder autrement. À comprendre que, pour Soulages, peindre en noir, c’est peindre la lumière.
Informations pratiques
- Lieu : Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, Paris 6e
- Dates : 17 septembre 2025 – 11 janvier 2026
- Horaires : Tous les jours 10h30-19h, nocturne le lundi jusqu’à 22h
- Tarifs : Plein tarif 14 €, réduit 10 €, gratuit pour les moins de 16 ans et bénéficiaires des minima sociaux
- Commissariat : Alfred Pacquement, avec Camille Morando
- Organisation : Rmn – Grand Palais / Musée du Luxembourg, avec le soutien du Musée Soulages de Rodez
- Hashtag officiel : #ExpoSoulages
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