Oubliés « le miracle de Medinah » et « la débâcle de Gleneagles », l’heure est à « la revanche de Chaska »: les États-Unis ont reconquis dimanche la Ryder Cup qui leur échappait depuis 2008 en ne laissant aucune chance à l’Europe triple tenante du titre (17-11), sur le parcours de Hazeltine (Minnesota).

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Photo : D.R.

Le Nord-Irlandais Rory McIlroy, N.3 mondial, le savait, l’équipe américaine était « affamée » après avoir subi trois défaites coup sur coup dans la prestigieuse compétition biennale, en 2010, 2012 et 2014.

Et avec cinq des dix meilleurs joueurs de la planète, dont le N.4 mondial Jordan Spieth dans ses rangs, elle a mis son empreinte sur l’édition 2016, disputée à Chaska, dès la première matinée de compétition vendredi, en prenant immédiatement les devants 4 à 0.

S’ils se sont rapprochés à plusieurs reprises au cours du week-end, les Européens n’ont jamais réussi à effacer leur entame cauchemardesque pour renverser la situation. Et n’ont pas répété le « miracle de Medinah », quand ils avaient réalisé en 2012 un come back époustouflant après avoir été menés 10 à 6.

Arrivés avec trois points d’avance dimanche (9,5 à 6,5), les Américains n’ont pas craqué cette fois et se sont assurés la victoire après avoir dépassé la barre des 14,5 points (15-10) alors que trois parties restaient encore à terminer. De quoi repousser également le souvenir de la « débâcle de Gleneagles », le revers 16,5 à 11,5 en Ecosse en 2014.

Rendez-vous à Paris

C’est Ryan Moore, le dernier joueur sélectionné par le capitaine David Love III il y a tout juste une semaine, qui a apporté le point de la victoire aux États-Unis. Moore, qui disputait sa première Ryder Cup, a eu les nerfs solides pour renverser l’Anglais Lee Westwood en remportant les trois derniers trous.

« Marquer le point décisif en Ryder Cup, c’est juste incroyable », s’est exclamé Moore. « Je ne réalise pas ce qui vient de se passer. »

Un peu plus tôt, l’espoir avait été de courte durée pour les Européens.

Les joueurs de Darren Clarke sont certes revenus un temps à un point (10,5 à 9,5) après s’être adjugés trois des quatre premiers simples, dans le sillage du Suédois Henrik Stenson, tombeur de Spieth (3 et 2). Et ce malgré la défaite de McIlroy, pourtant déchaîné, contre Patrick Reed.

Mais les triples tenants du titre ont ensuite été noyés sous un raz de marée américain, avec les victoires de Rickie Fowler aux dépens du champion olympique Justin Rose, de Brooks Koepka, impitoyable avec l’Anglais Danny Willett (5 et 4), de Brandt Snedeker, et le point partagé par Phil Mickelson.

Alors assurés de reconquérir enfin la Ryder Cup, les Américains se sont encore offert deux des trois derniers points en jeu pour finalement s’imposer sur le score sans appel de 17 à 11.

Le dernier succès américain en Ryder Cup remontait à 2008 à Louisville (Kentucky), sur le score de 16,5 à 11,5.

Les États-Unis ont remporté 26 des 41 éditions de la compétition. Rendez-vous désormais dans deux ans près de Paris, sur le parcours de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Source : AFP