Posté le 31 juillet 2025 dans Actualité, Golfs.
Royal Porthcawl, le links n°1 du pays de Galles hôte du Women’s British Open
Swing féminin a eu la chance d’arpenter les fairways du Royal Porthcawl, qui accueille cette semaine les meilleures joueuses du monde pour le Women’s British Open, dernier tournoi majeur de la saison.
Une perle nichée au bord du canal de Bristol, qui filtre les eaux fraîches de l’océan Atlantique. Taillé en 1891 sur la pointe sud-ouest du pays de Galles et reciselé par Harry Colt puis Tom Simpson durant l’entre-deux guerres, le Royal Porthcawl est assurément l’un des plus beaux links des îles britanniques. Edouard VII ne s’y est pas trompé en lui décernant le prestigieux titre royal dès 1909. Les organisateurs du British Open féminin non plus, en y organisant leur 49e édition cette année. Le parcours avait déjà fait ses preuves en accueillant récemment trois British Open Senior, notamment celui de 2017, durant lequel Bernhard Langer marqua l’histoire en remportant le titre avec 13 coups d’avance devant 40 000 spectateurs. C’est également sur le links du Royal Porthcawl qu’un jeune golfeur prometteur nommé Tiger Woods est mis K.-O. au dernier trou par un joueur local, un certain Gary Wostenholme, à l’occasion de la Walker Cup (la Ryder Cup amateur) 1995.
Contre vents et marées
Car sur le tracé délicieusement ondulé de Porthcawl, la précision prime indéniablement sur la puissance. Le parcours, souvent pilonné par un vent aussi violent qu’imprévisible, fait plus que se défendre. Il mordrait presque. Les meilleures joueuses de la planète, Nelly Korda et Céline Boutier en tête, auront donc fort à faire pour défier la bête et ses multiples pièges : citons en vrac ces bunkers de parcours so british qui imposent un coup de recentrage comme unique ambition, des roughs si denses qu’on a une chance sur deux d’y retrouver sa balle, des greens diaboliquement tortueux où le trois-putts n’est pas forcément une infamie, le tout sous l’œil torve du dieu Éole, qui se complaît à souffler le chaud et surtout le froid. Les golfeurs amateurs qui veulent tenter le diable (compter tout de mêmes 250 livres sterling en haute saison) doivent d’ailleurs exhiber un index inférieur à 30 pour pouvoir y dégainer leur driver.
Driver dans l’Atlantique
Reste que le Royal Porthcawl, au-delà de sa cruauté par temps tourmenté, demeure un petit bijou tant scénique que golfique. Les 18 trous, qui offrent une vue imprenable sur la mer, se dégustent comme un repas de fête. Le savoureux dessert prenant ici la forme d’un par 4 en descente qui vous donne l’impression de driver directement dans l’Atlantique. Pour le Women’s British Open, l’un des 18e trou les plus iconiques de Grande-Bretagne sera d’ailleurs transformé en hors-d’œuvre puisqu’il fera exceptionnellement office de premier trou, en raison des tentes d’hospitalité posées pour l’occasion et du nombreux public attendu.
Franck Crudo
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