Rencontre avec Nathanaël de Rincquesen, le journaliste et présentateur de télévision sur France 2, nous a confié lors d’un entretien sa passion pour le golf. Par Frédérique de Granvilliers.

Nathanael de Rincquesen - Photo : D.R.

Nathanael de Rincquesen – Photo : D.R.

Votre passion pour le golf est venue comment  ?

Je suis un jeune golfeur ! J’ai commencé il y a quatre ans. Je cherchais une activité sportive pas trop violente, quelque chose de sympa, en plein air, ne nécessitant pas forcément un partenaire. Il y avait un golf à côté de chez moi à dix minutes, le golf d’Aumont à Montmorency dans le Val d’Oise. J’ai pris un seau puis deux …

Et quelques cours ?

Pendant trois mois. J’avais la hantise de me retrouver sur un parcours et de gêner les autres. Après j’ai fait comme tout le monde, des parcours, des compétitions, des voyages.. J’ai une fraîcheur d’esprit qui me donne du plaisir et une volonté de progresser.

Dès que vous me mettez un club entre les mains, une balle sur un parcours je suis heureux.

Photo : D.R.

Photo : D.R.

Quel est votre index aujourd’hui?

Je suis 12 ½. J’ai bien progressé. Je joue régulièrement – 2/3 fois par semaine et toute l’année. Je joue au golf qui est à dix minutes de chez moi, plein de caractère.

Votre famille joue aussi ?

C’est devenu un sport familial et c’est très sympa. Ma femme et mes deux aînés – la dernière est trop jeune mais elle regarde déjà les clubs et les balles d’une manière intéressante, donc si elle a envie, elle devrait jouer aussi dans quelques années .

Avez–vous un club porte-bonheur ?

Pas vraiment. Ma seule folie je me suis offert un driver Ping G 25  et  j’ai un super shast japonais. Avant mes balles avaient tendance à partir vers la droite mais le fait d’avoir ce shast me permet de mieux sentir la tête de club et de mieux traverser la balle.

Un bon putter aussi ?

J’en ai plusieurs. Des jours j’en sors un, d’autres un autre. Je vous avoue perdre pas mal de points en putting. J’ai encore des progrès à faire.

Vous êtes toujours très élégant à la télévision, et ..au golf ?

J’ai la chance d’avoir un partenaire professionnel Hugo Boss qui m’habille à Télématin ( NDLR : Il y présente la Matinale sur France 2)  et qui me donne aussi quelques tenues cool pour le golf. Ils ont des super matières, stretch, de belles coupes. Ca plaisait tellement à certains membres de mon club que toute notre équipe garçons- qui est en  Première Division- est aujourd’hui habillée en Hugo Boss  ( pour info notre équipe féminine va monter en Première Division).

Photo : D.R.

Photo : D.R.

Que vous apporte le golf sur le plan physique et mental ?

Ça m’a permis de reprendre une activité physique- j’étais très sportif quand j’étais étudiant-  et de perdre quelques kilos. J’ai gagné en souplesse – je n’ai plus du tout mal au dos. Sur le plan mental je suis quelqu’un naturellement de calme, rarement stressé donc ça ne m’apporte rien de plus. Je reste un garçon calme, même avec de la pression.

En semaine vous jouez avec qui ?

Seul ou avec des amis. Avant même les résultats sportifs, le golf reste un rendez-vous amical où l’on rencontre des gens de tous horizons. Des gens avec qui je pars même aujourd’hui en vacances. On se retrouve avec plaisir, c’est un bon moment de partage.

Qu’emmenez vous toujours dans votre chariot ?

J’emmène toujours dans mon sac de l’eau et du chocolat – une tablette de chocolat au lait au beurre salé d’Alter Eco. En été c’est un peu plus compliqué..

Le trio de vos golfs préférés ?

C’est délicat de faire mon tiercé. Ceux qui me viennent à l’esprit : Le mien, celui de Montmorency est top, varié, avec un parcours technique, pas trop long, en forêt. Le golf du Pic ( Paris International Club)  – qui est privé et où j’ai fait une compétition l’an dernier. Champ de Bataille en Normandie, Grandville en bord de mer, Chiberta et Chantaco dans le Sud-Ouest et celui de Chamonix. Le décor est incroyable, c’est comme au théâtre j’aime autant les décors et les costumes que le jeu des acteurs. Ce qui compte aussi au golf en plus du terrain, c’est le club-house, le restaurant, l’ambiance…

Que pensez-vous de la façon dont est perçue le golf en France ?

Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne c’est un sport comme les autres. En France, il a une image élitiste, si vous jouez au golf on vous met parfois l’étiquette bourgeois.

Il faut du temps  de la patience pour convaincre certaines personnes que c’est un sport. Un vrai sport. Qui nécessite une bonne condition physique.

Ce qui changerait la vision du golf en France c’est l’avènement d’un champion populaire. C’est ce qui s’est passé avec Laura Flessel et l’escrime. Elle était sympa et tout d’un coup les Français se sont passionnés pour l’escrime, qui est aussi un sport élitiste.

Effectivement le matériel de golf coûte cher, le parcours aussi parfois mais on peut jouer dans des endroits magnifiques pour pas trop cher, acheter du matériel d’occasion…

Je vois l’image changer mais ca sera long ..

En septembre a eu lieu l’Evian le seul tournoi majeur qui se joue en Europe Continentale. Avez-vous eu l’occasion d’y assister ?

J’ai eu la chance d’être invité par Rolex, partenaire de la compétition. Je suis très curieux, d’autant que je ne suis pas fan du golf  à la télévision. Je suis davantage ému par un beau parcours, par le golf en tant que loisir et en tant que plaisir. Le golf féminin est subtil avec une intelligence de jeu.

Votre fille aînée joue bien aussi ?

A  14 ans, elle est classée 15, elle se débrouille bien mais je ne veux pas qu’elle stresse par rapport aux résultats. Quand elle gagne une compétition elle est contente mais je ne veux pas qu’elle stresse par rapport aux résultats. Elle ne sera jamais professionnelle. Le jour où je me prendrai la tête avec un club de golf, je me dirais que j’en ai fait le cours même dans la défaite, il faut rester zen.

Vos autres passions ?

Avant je faisais beaucoup d’escrime, de tennis. Aujourd’hui c’est le golf. Je me lève à 3 h du matin, je file à France 2 et je termine à 10 h. Puis je rentre, et à 17 h je dois chercher mes enfants à l’école. Je dors entre 10 et 14 h. Ca me laisse trois heures pour jouer.

La Ryder Cup arrive en 2018 en France, au Golf National de Saint Quentin …

C’est super si on peut la voir sur des chaînes hertziennes, accessibles au plus grand nombre. France Télévision par exemple. Si elle est diffusée par un média décodé, ça serait triste, car destiné qu’aux golfeurs.

Et il faudrait avant, l’an prochain, qu’il y ait une belle performance d’un joueur français aux Jeux olympiques. Là ça serait un tapis rouge pour la Ryder Cup.

Avez-vous un joueur préféré ?

Je n’en connais peu. Romain Watel  est absolument charmant. Il pourrait avoir un profil intéressant pour devenir un champion médiatique.

Vous êtes l’un des chouchous de William Leymergie à Télématin, pouvez-vous l’emmener sur un golf ?

C’est envisageable car il est ouvert, agréable, on peut parler de tout avec lui. donc par rapport à son profil de vie, il aime les belles choses, la nature, la vie donc il aime surement le golf..

Vous présentez les journaux du matin à Télématin – la première Matinale de France – et sportivement, quelle est votre actualité golfique ?

Tout l’hiver les 8 clubs de la région parisienne s’affrontent chaque samedi jusqu’à début mars. Une équipe masculine d’une quinzaine de joueurs de plus de 40 ans. Et l’été prochain j’ai la chance d’aller commenter  l’escrime aux JO au Brésil. Pourquoi pas le golf ?

ITV : 17 septembre 2015