Posté le 9 juin 2015 dans Actualité.
Le Golf National se prépare pour la Ryder Cup
En 2018, le Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines accueillera la 42e édition de la Ryder Cup. D’ici là, de nombreux aménagements auront été faits, notamment sur le parcours de l’Albatros, afin de se mettre au meilleur niveau international. Rencontre avec Paul Armitage le directeur du Golf national.
Pouvez-vous nous parler des nouvelles orientations du Golf national ?
Nous avons la chance inouïe d’accueillir en 2018 la Ryder Cup, l’événement golfique le plus regardé au monde. Pendant longtemps, le golf national a été considéré comme un équipement fédéral dont le propriétaire était la Fédération Française de Golf. A ce titre, il ne devait pas nécessairement être mis en avant pour ne pas concurrencer les autres golfs français qui fournissent les plus gros contingents de licenciés à la FFG. Dans chaque activité, il faut des leaders et je pense que la vocation du Golf national est d’être clairement ce modèle dans une industrie qui a tant besoin de se professionnaliser et de se projeter vers l’avenir.
Comment vous préparez-vous à l’accueil de la Ryder Cup en 2018 ?
A partir de juillet 2015, nous allons commencer les travaux sur le parcours de l’Albatros. Nous allons nous focaliser sur l’irrigation, le drainage ainsi que sur le terrassement pour accueillir des milliers de mètres carrés de plateformes pour la télévision et les médias. Tout cela pour un budget d’environ 7 millions € en appel d’offres publics. Les travaux sont financés à hauteur de 5 millions par des subventions de l’État et des collectivités publiques. Les 2 millions restants proviennent de fonds propres dans le cadre de l’organisation de la Ryder Cup. Il y a enfin une partie qui est prise en charge par la Fédération de Golf Nationale.
Quelle sera la durée des travaux ?
L’Albatros va fermer pendant 9 mois dans sa totalité du 15 juillet 2015 au 30 avril 2016. Nous espérons ouvrir le 1er décembre 2015 le neuf trous de l’Albatros pour nos abonnés et nos clients les plus fidèles. Les parcours de l’Oiselet et de l’Aigle seront optimisés. En clair, les 27 trous resteront ouverts durant toute la durée des travaux en configuration normale. Nous sommes également ouverts au pro shop, practice et à l’académie.
Combien de personnes attendez-vous sur le Golf national pendant la Ryder Cup ?
Pour l’instant, la question n’est pas encore tout à fait tranchée, mais nous prévoyons 45 à 50 000 spectateurs par jour. Brigitte Deydier la directrice générale de la Ryder Cup 2018 aimerait même monter jusqu’à 70 000 personnes.
Comment les champions considèrent-ils le Golf national ?
Depuis sa création, les joueurs plébiscitent unanimement le Golf national et son parcours de prestige l’Albatros. C’est d’ailleurs l’une des raisons principales de la candidature de la France en 2011. Il y a 25 ans lorsqu’Hubert Chesneau, l’architecte, a dessiné le golf national, il avait certainement l’idée d’accueillir un jour une compétition d’envergure internationale. Il s’agissait de créer un golf spectacle, un golf stade, qui pourrait en région parisienne accueillir un événement d’une telle ampleur. Par exemple, nous ne rémunérons pas les joueurs lorsqu’ils viennent à l’Alstom Open de France. Ce qui les attire chaque année, c’est la qualité du parcours et des greens. Il faut souligner que depuis 2 ans, nous avons un nouveau superintendant, un jeune espagnol de 32 ans, Alejandro Reyes, qui effectue un travail considérable.
Quels sont vos projets pour l’après Ryder Cup ?
La Ryder Cup est aujourd’hui acquise mais nous ne la considérons pas comme une fin en soi. C’est tout d’abord une formidable opportunité pour l’avenir. La première étape était de se mettre au plus haut niveau international. C’est ce que nous sommes en train de construire. Les grands champions américains, asiatiques ou européens, vont naturellement vouloir tester le parcours de la Ryder Cup et nous allons tout faire pour mettre en avant notre touche française qui nous différencie du Celtic Manor ou du Valderrama. Nous nous préparons à accueillir l’élite du golf mondial tout en respectant le marché local pour l’Albatros, l’Aigle et l’Oiselet. En ce sens, il faut bien différencier les parcours : l’Oiselet, le 9 trous deux heures, académique, parfait pour l’apprentissage du golf, l’Aigle, un parcours équilibré et hyper qualitatif et l’Albatros, notre parcours de référence ultra technique sur lequel 30 jardiniers travaillent à l’année. Après l’événement, il va falloir capitaliser sur ces nouvelles infrastructures et cet héritage. Notre ambition est de devenir le modèle du marché français pour les 20 ans à venir.
Propos recueillis par David Raynal
Pour en savoir plus sur le Golf National : www.golf-national.com