C’est en 1992 qu’il voit le jour sur l’ancien domaine du Gouverneur des Dombes d’où il tire son nom. On peut encore apercevoir quelques anciens bâtiments datant du XIV siècle.Le complexe se déploie sur 330 hectares, sans dénivellation, agrémentés d’une magnifique végétation bordée par de nombreuses pièces d’eau comme dans toute cette région des Dombes

Pour faire écho à cette contrée des milles lacs, au practice on expédie ses balles dans un étang, (Il est important de préciser ici que la nature est préservée et que les balles sont flottantes). Régulièrement synonyme de frustration pour un golfeur, ici on s’en donne à cœur joie.
Quel régal d’expédier des seaux de balles …à la baille.
Prudence à ne pas s’y habituer car le parcours regorge d’occasions de réitérer cela dans sa partie avec beaucoup moins d’enthousiasme !

Le Golf du Gouverneur (affilié au réseau Golfy) propose 2 parcours 18 trous :

Le Breuil
Par 72 de 6312m (des noires) slope 139 des blancs et 133 des jaunes.
Tarif : 81€ de début avril à fin octobre, 65€ le reste de l’année.

Le Montaplan
Un par 71 de 5817m slope 130 des blancs et 121 des jaunes.
Considéré comme le parcours N°2 du resort, son tracé plus court et moins exigeant que son grand frère bénéficie également de la même qualité d’entretien. Attention à l’enchainement du 11 au 15 où l’eau est omniprésente.

Nous avons eu la chance de jouer le parcours Le Breuil, voici mon ressenti :

Il faut préciser que nous sommes fin octobre et que des trombes d’eau sont tombées jusqu’au matin de notre partie. C’est donc avec un peu d’appréhension que nous avons rejoint le tee de départ. A notre grande surprise le terrain est impeccable. Les fairways parfaitement drainés laissent nos pieds au sec et les greens sont rapides et francs. Seul le rought reste gras.

C’est un véritable plaisir de jouer sur ce parcours. La faune, la flore et l’extrême tranquillité qui règne ici confère au lieu quelque chose de magique. L’eau est omniprésente, vous y serez confrontés sur plus d’une dizaine de trous, parfois sur les mises en jeu ou les coups intermédiaires mais le plus souvent sur les attaques de greens. On est ici sur un parcours typé « Target Golf ». La partition proposée par les architectes, Didier Fruchet et George Will, raisonne sans aucunes fausses notes.

Les trous s’enchainent intelligemment. Indépendants les uns des autres renforçant ainsi la communion du parcours avec le golfeur.

Le Breuil reste cependant un parcours exigeant mais paradoxalement très golfique. Les mises en jeu restent assez fair offrant ainsi plusieurs options de jeu pour les seconds coups. Résultat, vous avez l’ouverture pour tenter d’agresser mais le retour de bâton vous guète si vous prenez trop vite confiance. Le Breuil se fera un plaisir d’engloutir goulument vos précieuses balles…

Le must, l’enchainement des trous 14-15-16, l’amen corner du Gouverneur :

Le 14, un Par 4 Dogleg droit, c’est pour moi le trou signature du parcours. Handicap 1, il est
monstrueux à plusieurs titres : par son tracé qui longe un étang du tee au green, mais également son challenge et l’adrénaline qu’il distille sur chaque coup.

A la mise en jeu, slice interdit au risque de finir dans l’eau qui court à droite sur tout le trou. Sur la gauche du rought épais habille de petites ondulations. Seule une superbe mise en jeu autorise l’attaque du green. Pour les autres, petit conseil, ne pas tenter de se mettre le plus près possible du green. En effet, le fairway se rétréci dangereusement à l’approche du green. Recherchez plutôt une distance que vous affectionnez vers les 80 ou 100m du mat par exemple.

On enchaine avec le 15, un Par 5 qui peut lui aussi rivaliser pour le titre du trou signature…

Rebelote, tout le côté droit du trou est baigné par un étang où l’eau semble avoir disparue au profit d’ajoncs orangés qui contrastent magnifiquement avec le vert du fairway.

Autre défi, esquiver sur la mise en jeu, les deux superbes arbres, à gauche et à droite du fairway, à environ 200m du départ. Pour le deuxième coup, il vous faudra déposer votre balle sur un bras étroit de fairway, entouré d’eau à gauche comme à droite, pour rejoindre ensuite le green immense à double plateau semblant échoué sur l’étang.

Pour sortir de l’amen corner, il reste à s’acquitter du trou n°16, un Par 3 de 160m somptueux. Le départ est posé sur une langue de terre entre deux pièces d’eau. Au minimum 130m de vol pour mettre sa balle au sec et 30 de plus pour atterrir sur le green. Avec l’effet d’optique, les arbres du fond semblent barrer l’arrière du green mais ne sont finalement pas en jeu…

Loin de penser que Le Breuil se résume à ces 3 trous, pas du tout, il regorge de beaucoup d’autres que votre future visite vous permettra de découvrir.

Le golf du Gouverneur me laisse une délicieuse impression et l’envie d’y revenir rapidement avec d’autres amis pour partager avec eux ce fabuleux parcours de championnat.

On comprend aisément pourquoi le Challenge Tour y a élu domicile pendant 5 ans de 2008 à 2012…

Pour plus d’informations : http://www.domainedugouverneur.fr/golf/

Pour lire notre article sur les golfs de l’Ain :

L’Ain, destination golfique numéro un