Sous les projecteurs de Roland-Garros, l’association de Matthieu Lartot « Debout en Bouts » a transformé un défilé en manifeste. Entre élégance, émotion et revendication, 33 personnes amputées ont redonné à la mode son rôle premier : révéler la beauté des corps et des histoires qu’ils portent.

Debout en Bouts à Roland-Garros : 33 corps, 33 histoires, une même fierté

Une atmosphère vibrante, l’émotion palpable

Dès les premières minutes, l’air vibrait d’une énergie particulière. Dans les gradins, on percevait ce mélange rare d’élégance et de gravité. Les spectateurs retenaient leur souffle, puis laissaient éclater des applaudissements nourris. Chaque apparition sur le podium était une victoire, un acte de fierté.

Des silhouettes qui racontent

Les mannequins d’un soir n’étaient pas des professionnels, mais des femmes, des hommes et des enfants amputés. Tous portaient des tenues pensées pour sublimer leurs corps, non pour les dissimuler. Une robe fluide qui laissait apparaître une prothèse haute en couleur, un costume ajusté, porté avec assurance, transformant la démarche en déclaration, des sneakers éclatantes, foulant la terre battue comme pour rappeler que le sport et la mode partagent le même langage : celui du mouvement.

L’émotion en filigrane

À plusieurs reprises, les larmes ont jailli dans le public. Pas de tristesse, mais d’admiration. Voir ces silhouettes défiler, c’était assister à une réappropriation du corps, à une célébration de la différence. Les sourires des participants, parfois timides, parfois éclatants, donnaient à la soirée une intensité que nulle Fashion Week ne saurait égaler.

Le geste de Matthieu Lartot

À l’origine de ce moment suspendu, Matthieu Lartot. Sa propre histoire – l’amputation, le combat, la reconstruction – résonnait dans chaque pas du défilé. Mais ce soir-là, il n’était pas question de lui. Il s’agissait d’un collectif, d’une communauté qui refusait la double peine : celle de l’amputation et celle des inégalités d’accès aux prothèses.

Quand Roland-Garros devient manifeste

Le choix du lieu n’était pas anodin. Roland-Garros, symbole de prestige et de visibilité mondiale, offrait une caisse de résonance inédite. Sur cette terre battue, habituellement foulée par les plus grands champions, les corps invisibilisés devenaient icônes d’un soir.

« Ce défilé n’était pas seulement un événement. C’était une expérience sensorielle, une onde d’émotion collective, un manifeste esthétique et politique. »

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