La Montpelliéraine Anaïs Guibal s’entraîne au golf de Fontcaude avec l’ancien handballeur international Grégory Anquetil, pour la préparation physique. A bientôt 18 ans, c’est l’une des espoirs du golf français… et malgache. Interview.

La Montpelliéraine Anaïs Guibal.

Anaïs Guibal. @DR

A quel âge as-tu découvert le golf ?

Anaïs Guibal : J’ai dû taper ma première balle vers 4-5 ans au golf de Rodez. Je suis né dans une famille de golfeur, avant de marcher j’étais sur un parcours (rires). Mon arrière grand-père et mon grand-père jouaient au golf, mon père joue au golf (index 4). Lorsqu’il participait à des Grand Prix, il m’emmenait avec lui alors que je n’avais même pas 2 ans et demi. Il avait même bricolé un petit siège pour moi, collé à son sac de golf.

Tu souhaites en faire ton métier ?

Oui. Si je peux faire ce que j’aime en travaillant… Après mon BAC, j’envisage de partir dans une université aux États-Unis, idéalement en Californie, j’ai des cousins qui y habitent.

Tu t’entraînes tous les jours ?

Pendant les vacances scolaires, je joue tous les jours. Le reste du temps, je m’entraîne au golf de Fontcaude le lundi, le mercredi et le vendredi après l’école, en plus du week-end. Et pour ma préparation physique, je suis suivi par Grégory Anquetil à l’hôtel spa de Fontcaude, juste à côté du parcours.

Que t’apporte Grégory Anquetil ?

Sa connaissance du très haut niveau. Il m’entraîne physiquement et m’aide notamment à renforcer ma ceinture abdominale pour que mon golf soit plus en place, que mes coups soient plus réguliers. On travaille aussi mon endurance afin que je sois en mesure de jouer quatre fois 18 trous en quatre jours sans connaître de coup de pompe.

Dans deux semaines tu fêteras ton 18e anniversaire. Quel est jusqu’à présent ton meilleur souvenir de golfeuse ?

Il y en a plusieurs. Je me souviens d’une partie au golf de Bondues, à Lille. J’avais 12 ans et je jouais en compagnie d’Agathe Laisné, j’avais réussi à scorer +12 alors que je n’étais que 19 de handicap. Il y a aussi mon quart de finale au championnat de France minimes, au golf de Bordeaux-Lac. Je m’étais fait une grosse entorse à à peine trois mois avant, je n’étais pas du tout attendue et j’avais battu des joueuses plus fortes que moi. Et puis, il y a mon 1er tour au Grand Prix de Valescure – mon club – en octobre dernier. J’avais joué -2 et même si j’étais encore à -4 au départ du 18, ça reste un bon souvenir.

Quel est ton point fort ?

Ma longueur au drive et la puissance de mon jeu de fer. Il paraît que j’ai les mêmes statistiques que les plus plus grosses frappeuses du LPGA.

Y a t-il des joueuses ou des joueurs que tu admires ?

J’aime beaucoup Rory McIlroy, sa personnalité, le sportif. C’est un vrai athlète et en plus, il est sympa.

Et une joueuse ?

En fait, je ne regarde pas beaucoup le golf féminin. Je trouve que visuellement, c’est moins intéressant. Il se passe beaucoup plus de choses chez les hommes, ils prennent plus de risque. Chez les femmes, c’est un peu toujours la même chose. C’est tout droit, le milieu de fairways, les greens en régulation…

Tu as déjà fait un trou en un ?

Oui, j’en ai même réussi cinq.

Cinq ?! Alors que tu n’as pas encore 18 ans Anaïs ?!

Oui. Bon, mon premier, c’était sur le compact de Massane, au trou n°7 (rires). Mais j’en ai réussi trois sur un 18 trous : le 12 à Massane, le 4 à la Grande Motte et un autre à Rodez, je ne me souviens plus du trou.

Tu as la double nationalité française et malgache. Pour quel pays comptes-tu jouer ?

Je ne sais pas encore, c’est du 50/50, même si pour l’instant, je penche un peu pour Madagascar. J’ai pour projet de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 et objectivement, j’aurais plus de chance de me qualifier avec Madagascar. Et puis, le pays est sous représenté au niveau international, ce serait un bon moyen de développer le golf là-bas.

Propos recueillis pas Franck Crudo