Posté le 20 novembre 2020 dans Actualité.
La ffgolf alerte le Président de la République
La ffgolf se mobilise pour défendre la filière golf, publiant hier sur le site officiel la lettre que le Président Jean Lou Charon a cosigné avec d’autres fédérations de Sports de Plein Air, revendiquant une dérogation pour une réouverture rapide des golfs.
Ce courrier consultable sur le site officiel de la fédération, alerte Emmanuel Macron et le Premier Ministre Jean Castex sur plusieurs points. Il souligne avant toute chose que ce 2e confinement a des conséquences non négligeables sur les individus de tous âges habitués à pratiquer le golf ou d’autres activités de plein air, très bénéfique pour leur santé et leur bien-être. et qui souffrent de sédentarité forcée.
Monsieur le Président de la République,
La crise sanitaire inédite que nous vivons depuis le début d’année oblige chacun de nous à consentir des efforts et à modifier ses habitudes de vie. Alors que la fin d’année se rapproche, les Français se demandent quand ils pourront retrouver des activités de plein air et de pleine nature afin d’exercer une activité physique reconnue comme essentielle à leur santé.
Nous partageons les raisons de santé publique qui ont conduit à ce durcissement et les premiers infléchissements démontrent que vos décisions étaient parfaitement légitimes, avec le couvre-feu puis le confinement généralisé.
Cette seconde période de confinement a mis un nouveau coup d’arrêt à nos activités de loisir individuel de plein air, avec de lourdes conséquences économiques et sociales tant pour nos entreprises que pour le monde associatif.
Toutefois, le pragmatisme a prévalu pour certaines activités de plein air avec des dérogations qui ont été octroyées, soit pour des raisons de bientraitance animale, soit pour la réalisation de missions d’intérêt général avec des protocoles sanitaires très stricts.
De toute évidence, ce second confinement a des conséquences pour nos adhérents individuels de tous âges qui souffrent de sédentarité forcée alors qu’ils pratiquaient une activité physique régulière souvent très bénéfique pour leur santé et leur bien-être.
Les enjeux de santé publique, adossés à nos activités, sont donc majeurs notamment pour les adultes.
C’est la raison pour laquelle les fédérations qui ont eu à gérer le déconfinement du 11 mai dernier ont élaboré des protocoles sanitaires stricts et adaptés à chaque situation, permettant une reprise en toute sécurité, démontrant leur acceptabilité et leur efficacité dans le temps. Elles ont protégé la santé des pratiquants et des salariés. Cela a pu se faire sans la moindre différence entre les mineurs et les adultes, car chacun a pu appliquer les mesures imposées.
De la même façon, les fédérations qui ont bénéficié de dérogations lors du second confinement comme le monde de la chasse et de l’équitation, ont mis en place des protocoles très stricts qui sont parfaitement appliqués pour toutes les classes d’âge.
Nos activités de plein air ne créent pas de brassage et ne constituent pas des vecteurs de transmission, comme cela a été reconnu par le Haut Conseil de Santé Publique en avril dernier. Nos protocoles sanitaires sont donc prêts à être réactivés et même renforcés, si cela s’avérait nécessaire.
Nos disciplines ont en commun de permettre la pratique d’une activité saine, dans le respect de consignes sanitaires strictes. S’effectuant en plein air, où les pratiquants évoluent parfois sur des dizaines d’hectares, la distanciation physique est simple à orchestrer pour tous.
Pour toutes ces raisons, nous souhaitons porter à votre connaissance les propositions que nous formulons afin de permettre une reprise de nos activités en toute sécurité dès le 1er décembre prochain.
Dans les établissements recevant du public, la réouverture des sports de plein air peut se faire sur la base d’un encadrement du nombre maximal de participants, selon la procédure dite de « Park and Play » – c’est-à-dire se limiter strictement à se rendre au lieu d’activité, exercer celle-ci et rentrer chez soi aussitôt. Le « Park & Play » pour nos activités, en vigueur dans de nombreux pays de l’UE, s’apparente au « Click & Collect », tel qu’il est promu par le Gouvernement comme une solution en période de confinement.
Les compétitions sont suspendues, de même que les services annexes (vestiaires, restauration collective…) demeurent prohibés tant que le contexte sanitaire l’exige.
Il en est de même pour les activités de pleine nature ou les lieux collectifs de restauration ou de regroupement resteront fermés et où les conditions de transport seront clairement définies.
Nos Fédérations se portent garantes de l’encadrement des pratiquants lors de leurs activités. Elles ont prouvé leur engagement en apportant leur soutien plein et entier aux décisions gouvernementales y compris en s’assurant de leur respect dans les structures.
A l’heure où le dialogue avec les autorités publiques se poursuit dans la perspective d’une réouverture progressive de certains commerces, il nous semble important de souligner que les Français ne comprendraient pas que les activités et clubs sportifs de plein air restent fermés ou réservés à certaines catégories d’âge, comme pour les sports d’intérieur, alors même que nos activités ne génèrent pas de risque spécifique de contamination.
Dans un tel cas, les Fédérations ayant en charge l’organisation de ces activités auraient les plus grandes difficultés à faire oeuvre de pédagogie et à contraindre leurs adhérents à respecter les règles du confinement.
Nous vous remercions pour l’attention que vous voudrez bien accorder à notre requête, et vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.