La Sud-Coréenne In-Kyung Kim a su gérer une marge de six coups d’avance pour s’offrir, ce dimanche 6 août à Kingsbarns, le Ricoh Women’s British Open 2017. Son premier titre dans un Majeur. Avec un total de -18, Kim devance l’Anglaise Jodi Ewart Shadoff, 2e à -16 et un trio de 3emes à -13 : Michelle Wie, Caroline Masson et Georgia Hall. Côté Françaises, Karine Icher, seule finaliste, termine 23e à -7.
Par Nathalie Vion

  • La Coréenne In-Kyung Kim victorieuse du Ricoh Women's British Open 2017 - © Tristan Jones - Source : LET via Flickr

Le Ricoh Women’s British Open, pour cicatriser les plaies

Elle l’a fait ! In-Kyung Kim a bien remporté son premier tournoi majeur, ce dimanche en Écosse. Avec six coups d’avance sur ses suivantes directes à l’issue du troisième tour de l’Open britannique, la Sud-Coréenne ne pouvait perdre que si elle se battait elle-même. Si elle était sa pire ennemie. Si elle cogitait et se mettait à « déjouer » de façon dramatique. Oui, mais ça, c’était avant ! Terminés les états d’âme et la tremblote au moment de gagner.

Cinq ans après une sorte de traumatisme personnel vécu au Ana Inspiration 2012 -un putt de 30 centimètres manqué pour le titre- In-Kyung Kim a récolté à Kingsbarns les fruits du travail mental qu’elle s’était imposé pour retrouver sa confiance blessée.

Mais sans battre le record à -19 de Karen Stupples

In-Kyung Kim n’a pas craqué cette fois. Elle a même géré comme un chef son tour final. Le ton était donné dès le par 3 n°1 où la jeune femme, casquette rose et vêtements bleu roy, fût à deux doigts de claquer un ace (un trou-en-un) en guise d’apéritif.

L’affaire finissait en birdie mais inutile de dire que c’était là une entame de rêve. Après avoir établi la veille le record du tournoi sur 54 trous (-17, c’est à dire un coup de moins que Ariya Jutanugarn au British 2016), Kim passait ainsi à -18 sans attendre.

Allait-elle pulvériser le record de Karen Stupples, qui avait remporté le titre avec -19 en 2009 à Sunningdale ? C’était dans les choses grandement possibles. Sauf que la nouvelle Kim, reprogrammée à base de méditation et de zen avait une autre stratégie…

Un jeu « safe » et les chansons des Beatles plein la tête

C’est en jouant « safe », en se contentant de conserver ce total de -18 acquis dès le trou n°1 que la future lauréate allait construire son succès. Seules minuscules aspérités de son dimanche : un birdie au 8 et un bogey au 9. Sinon ? Neuf pars sur les neuf derniers trous. Bilan : une carte de 71 et un -18 final acquis dans un fauteuil. Avec juste, pour swinguer un peu en route, des chansons des Beatles (ses idoles de toujours) plein la tête.

Kim aurait pu trembler pourtant… Le danger est venu d’une joueuse justement née au pays des « Quatre Fameux de Liverpool » : Jodi Ewart Shadoff. En sortant une fabuleuse carte finale de 64 (la même que Michelle Wie lors du premier tour), la jeune Anglaise terminait 2e à -16 total. Deux coups derrière Kim finalement !

Ewart Shadoff et le renouveau du golf féminin britannique

La performance d’Ewart Shadoff, dans le tour final de ce tournoi majeur si prestigieux partout dans la monde, et alors qu’elle jouait devant son propre public du Royaume-Uni, est remarquable. La Britannique aura été la seule à s’approcher d’In-Kyung Kim car le trio de troisièmes -Michelle Wie, l’Allemande Caroline Masson et Georgia Hall-, termine à -13. C’est à dire à cinq coups de In-Kyung Kim.

Autre fait remarquable : le résultat d’ensemble des Anglaises : Ewart Shadoff 2e, Hall 3e, Charley Hull 16e, la petite amateur Sophie Lamb 30e, et même Dame Laura Davies, 53 ans, qui passe encore le cut pour finir 59e ex aequo… avec Lydia Ko et Cristie Kerr ! Rien de semblable pour la France.

Karine Icher, 38 ans et seule Bleue dans le cut, signe une carte dominicale de 72 et perd dix places, passant de 13e samedi à 23e au classement final. C’est bien. C’est régulier. Mais cela manque un peu de relève tricolore.

Pour consulter le leaderbord complet : cliquez ici
Pour en savoir plus : http://ricohwomensbritishopen.com/