Commençons par le vif du sujet. L’enchaînement du 5-6-7 à San Lorenzo est l’un des plus scéniques du Vieux Continent, le genre de trous qui rend ce jeu définitivement pas comme les autres. Le départ surélevé du 5, un court par 3, vous donne presque le sentiment de planer au dessus de l’Atlantique, à portée de drive. La Grosse Bertha justement, il est fort tentant de la dégainer au trou suivant, un long par 4 en dogleg gauche qui longe l’estuaire de Rio Formosa et son marais salant. Dans ce cadre unique, le 6 se présente comme un somptueux casse-tête classé handicap 1, ce qui donne une idée du problème. Couper au plus court, c’est prendre le risque de voir sa balle disparaître à bâbord et à jamais dans d’épais arbustes. Jouer la sécurité d’entrée, c’est transformer le joyau en par 5. Si en plus le vent s’est réveillé de mauvaise humeur ce jour là, le par relève vite du mirage.

Le 7 se dévoile en contrebas, tel un ruban déposé délicatement le long de la mer. Le golfeur en prend plein les yeux et déambule au cœur d’une réserve naturelle où plus de 70 espèces d’oiseaux* s’ébattent en liberté, mais aussi de nombreux touristes qu’il n’est pas rare de voir traverser le fairway, en famille ou à vélo. Sans doute la rançon du succès pour ce trou qui s’achève (forcément) en beauté par un tapis vert en forme d’îlot. Changement de décor avec le spectaculaire par 5 du 8, qui revient dans les terres. Avec sa vaste étendue d’eau à tribord que l’on retrouvera 9 trous plus tard, sa faune locale et ses faux airs de parcours à l’américaine, c’est aussi dans un autre style une claque visuelle.

Imaginé par les architectes américains Joseph Lee et Rocky Roquemore en 1988, San Lorenzo est dessiné comme un 8, ce qui explique la part belle faite aux doglegs, à l’instar du premier trou, un par 5 qui ne cesse de serpenter et s’avère du coup quasi impossible à toucher en deux. Près de quatre heures plus tard, le dernier drive fait office de feu d’artifice final sur un long par 4 où les obstacles d’eau font peser une menace permanente et où le green paraît insaisissable. On comprend mieux pourquoi Golf World a classé (en 2017) San Lorenzo 15^e parmi le top 100 des meilleurs resorts golfiques en Europe continentale.

Franck Crudo

*Vous pourrez notamment croiser des hérons, cigognes, huppes, foulques, échasses et gallinules.

OU LOGER ? Niché à un coup de bois 5 de la plage, le Dona Filipa Hotel (5*) est l’endroit idéal pour une escapade golfique autour des multiples parcours de Quinta do Lago. Le panorama est unique, le bleu de l’océan contrastant délicieusement avec celui du ciel. Le restaurant Kamal propose un buffet (hors crise sanitaire) international très varié tandis que le Dom Duarte sert une cuisine raffinée et locale. Dix des plus beaux golfs de l’Algarve sont situés à moins de 20 minutes de route, parmi lesquels San Lorenzo (à 15 minutes) et les deux parcours de Vale do Lobo à 800 mètres. Tarifs préférentiels pour les clients de l’hôtel sur les parcours de San Lorenzo et Pinheiros Altos, qui appartiennent au même groupe ( JJW Hotels & Resorts) que le Dona Filipa.

https://www.donafilipahotel.com/offers-packages/golf-offers-packages

https://sanlorenzogolfcourse.com/