Gary Woodland n’a plus à répondre à des questions concernant l’incapacité à finir ou à gagner un championnat majeur. Le joueur de 35 ans originaire de Topeka, au Manitoba, qui participait dimanche à la finale de la 119e édition de l’U.S. Open aux Pebble Beach Golf Links, a mené sur 54 trous au PGA Tour, alors qu’il ne s’était jamais mieux classé que 23e sur les huit derniers Championnats américains.

C’est maintenant du passé.

U.S. Open : Gary Woodland, une star est née

Gary Woodland a ponctué sa victoire de trois coups en effectuant un birdie putt de 9 mètres au 18e trou. (©USGA/John Mummert)

Gary Woodland a réussi un birdie putt de 9 mètres sur l’emblématique trou de clôture par-5 de Pebble Beach pour ponctuer une victoire par trois coups sur le double champion en titre Brooks Koepka, qui essayait de devenir le deuxième joueur à gagner trois U.S. Open de suite.

En obtenant une carte de 69 à 2 sous le par, Woodland est devenu le quatrième joueur à remporter le titre U.S. Open avec quatre tours en dessous de 70. Il est aussi le deuxième gagnant de l’Open à Pebble Beach à afficher un score à deux chiffres sous le par (13 sous 271), rejoignant Tiger Woods (12 sous 272) qui a remporté le championnat 2000 par 15 coups, un record.

« Je n’arrêtais pas de me dire que les records sont faits pour être battus, » dit Woodland. « Je suis plus nerveux maintenant qu’en jouant aujourd’hui. »

« Je ne me suis pas laissé aller du tout aujourd’hui. A aucun moment je me suis dit que la victoire était acquise. »

Quatre joueurs – Justin Rose, champion de l’U.S. Open 2013, Chez Reavie, Jon Rahm et Xander Schauffele – se sont partagé la troisième place avec 277 (-7). Rose a commencé la journée à un coup derrière Woodland, pour ensuite disparaître au cours des 11 derniers trous en obtenant une carte de 74. Les grands champions Adam Scott et Louis Oosthuizen ont terminé à égalité en septième place (278).

« J’ai très bien joué », a déclaré Koepka, qui espérait se joindre à Willie Anderson (1903-2005) comme seul joueur à avoir remporté trois U.S. Open consécutifs. « Je n’ai rien pu faire. Gary a bien joué pendant quatre jours. C’est ce que vous devez faire si vous voulez gagner un U.S. Open, remporter un championnat majeur et lui faire honneur. C’est cool de sortir sur la 18e avec une telle bombe. Il le mérite, il a travaillé dur et je suis content pour lui. »

Au panthéon des tirs héroïques de l’U.S. Open à Pebble Beach, le chip-in iconique deTom Kite 7ème par-3 en 1992. Il y a le fer 1 de Jack Nicklaus qui a frappé le drapeau et s’est arrêté à quelques centimètres en 1972, et le trou miraculeux de Tom Watson depuis le rough en bord de green sur le même trou 10 ans plus tard.

Vous pouvez ajouter à cette liste le deuxième coup de 242 mètres et le bois 3 de Gary Woodland sur le 14e trou par-5. Sur un trou où la plupart des joueurs étaient allongés et où un seul eagle a été enregistré au dernier tour, Woodland a décidé qu’il était temps d’être agressif. À ce moment, il avait une avance précaire d’un coup sur Koepka et Rose était toujours dans la poursuite.

La balle a tout juste franchi le bunker devant le green et s’est arrêtée dans le rough juste à gauche du green. Son chip  exécuté habilement a atterri à 1 m du drapeau, converti quelques secondes plus tard pour birdie et étendre son avance à deux coups. Koepka ne s’est jamais plus rapproché par la suite.

« Nous y avons réfléchi avec mon caddy pendant un moment et nous avons dit que nous étions là pour gagner », a déclaré Woodland au sujet de sa décision d’aller sur le green.« J’ai joué l’agressif, et ça a payé. »

Il y a eu d’autres coups importants dans la ligne droite également. Au 17e trou par-3, son tee-shot s’est retrouvé à l’extrême droite de la surface de jeu en forme de sablier. Forcé de placer la balle à l’emplacement du trou arrière gauche, Woodland a exécuté un tir parfait de 28 mètres à 76 cm du mat pour sauver le par.

Lorsque Koepka a raté un putt birdie de 2,9 mètres sur le 18 qui lui aurait permis d’avoir une longueur d’avance, Woodland a pu jouer la prudence su le dernier trou. Avec trois putts pour remporter le titre, Woodland a réussi l’exploit avec un birdie époustouflant. C’était la fin parfaite d’une semaine glorieuse pour le Kansan, qui était 169e au classement de la PGA cette saison, mais premier cette semaine.

Tout son travail avec l’instructeur Pete Cowen et l’entraîneur de putting Phil Kenyon a porté ses fruits.

Plusieurs de ses collègues professionnels du Circuit de la PGA ont félicité Woodland alors qu’il se rendait à la, y compris Koepka, alors qu’il se revenait du 18ème trou. Ses parents, Dan et Linda Woodland, étaient également présents, mais son épouse Gabby qui devrait mettre au monde des jumelles en août.et son fils, Jaxson, étaient de retour chez eux en Floride.

Quelle fête des pères ce fut.

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