Posté le 2 décembre 2016 dans Arts & culture.
Exposition Patrick Corillon : Le Degré zéro des images
Du 14 janvier au 18 mars 2017, Micro Onde, Centre d’art de l’Onde, à Vélizy-Villacoublay, présente une exposition inédite de Patrick Corillon.
Cet artiste plasticien, auteur et raconteur belge, investit depuis 2007 le domaine des arts vivants avec des spectacles musicaux et des performances faisant la part belle à ses objets et réalisations plastiques.
Dans cette nouvelle exposition, la première dans un lieu d’art contemporain depuis plus de dix ans, l’artiste nous invite à apprécier l’air que nous respirons dans un espace d’exposition. Intitulée Le Degré zéro des images, elle rassemble 16 vitrines d’objets, 2 vidéos, une série de dessins et un film d’animation, enrichis de deux conférences-spectacles, plongeant le spectateur dans un univers fictionnel singulier débordant d’imagination.
Le Degré zéro des images et la conférence-spectacle Le Zéro absolu ont été sélectionnées par la commission mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques de l’automne 2015, qui leur a apporté son soutien. L’exposition est réalisée en partenariat avec La Diagonale Paris-Saclay et le CORRIDOR.
Patrick Corillon passe les frontières et échafaude depuis une trentaine d’années une œuvre liée à la parole, nourrie de textes, de photographies, de livres, d’objets, d’images animées, de spectacles, développant un rapport étroit entre fictions littéraires et installations plastiques. Se présentant comme un passeur de mémoire, il a à cœur d’interroger l’esprit des lieux, d’en glaner précieusement les histoires et de les évoquer par des installations discrètes.
Dans cette nouvelle exposition, Patrick Corillon pose cette question très surprenante : de quoi est chargé l’air que nous respirons dans un espace d’exposition ? Même si le phénomène est invisible à l’oeil nu, certains tableaux particulièrement rayonnants sont entourés d’un nuage de minuscules poussières colorées. Les amateurs de peinture, dans leur grande proximité avec ces tableaux, en sont généralement recouverts. Parfois, ils les répandent autour d’eux en faisant de grands gestes animés devant leurs amis pour décrire le chef-d’oeuvre qu’ils viennent de voir.
À travers un parcours de traces, de témoignages écrits, de pièces à conviction provenant du lieu d’exposition lui-même, l’artiste s’emploie à faire émerger tout l’imaginaire qu’on porte en nous lors de la visite d’un lieu d’art. Des particules de couleur en suspension dans l’espace provenant des tableaux qui l’ont habité à la vie des clous sur lesquels ils étaient suspendus ; de l’histoire merveilleuse des cimaises encore porteuses de vibrations à la poétique des cartels, l’ensemble des objets rassemblés dans les 16 vitrines de l’exposition suggère une absence qui favorise l’émergence d’images mentales.
Dans la Rue Traversante du centre d’art, Patrick Corillon propose une série de 32 dessins d’Oskar Serti (1881-1959), personnage fantasque qu’il construit au travers de textes depuis une vingtaine d’années et que le spectateur a ainsi pu imaginer au fil des expositions, à travers des bribes de biographie. Ses dessins sont ainsi mis en parallèle avec ceux réalisés par sa compagne Catherine de Selis, lors de leurs longues discussions téléphoniques, et dont la mise en relation traduit d’étranges coïncidences de formes.
Dans La Boîte de la Rue Traversante, et en parallèle de ce parcours, un film d’animation raconte la vie d’un poisson hors de son bocal à la recherche des couleurs qu’il a perdues. Sa traversée d’un lieu d’art va petit à petit lui apprendre sur lui-même et lui faire retrouver ses couleurs.
Conférences Spectacles
L’artiste prolonge l’expérience visuelle avec deux conférences-spectacles : Les Images flottantes le mardi 24 janvier à 20h30, et Le Zéro absolu le mardi 7 mars à 20h30, suivie de Regards Croisés à 21h30 avec le physicien Julien Bobroff qui viendra parler de la vulgarisation scientifique et des nouvelles manières de présenter la science au grand public. Au cours de ses Vies en soi, Patrick Corillon puise dans sa propre enfance et mêle des éléments autobiographiques à la fiction. Si chaque récit explore un thème spécifique, tous parlent de quête d’identité. Il y est question de voyages – réels et intérieurs –, de rencontres, d’errance d’une ville à l’autre. Ces aventures (im)mobiles établissent un dialogue entre l’histoire individuelle et le monde. Les Vies en soi sont constituées de six spectacles accompagnés de six livres d’artiste qui développent chacun à leur manière un univers singulier, intime et sensible, érudit et insolite, mariant culture savante et culture populaire, art conceptuel et expression plastique enfantine.
Patrick Corillon entraîne le spectateur dans une odyssée riche en découvertes plastiques et en questions philosophiques. Il nous fait redécouvrir la magie d’un simple récit et le plaisir de la manipulation d’objets, renouant ainsi d’une manière résolument contemporaine avec des formes empruntées à diverses traditions de narration orale (benshi, kamishibai, cantastories).
Informations pratiques
Entrée libre
- Mardi– vendredi : 13 h – 18 h 30
- Samedi : 11 h – 16 h
Le centre d’art est également ouvert les soirs de spectacle, une heure avant les représentations.
Accès / stationnement :
- Tram T6, arrêt L’Onde.
- A86 direction Versailles, sortie Vélizy centre.
- Parking Saint-Exupéry situé à côté de l’Onde, gratuit pendant 3 h, niveaux 4 et 5.
- Station Autolib’ avenue Robert Wagner devant le centre sportif, et avenue du capitaine Tarron devant l’Hôtel de Ville.
Pour en savoir plus : http://www.londe.fr/