Un tournoi sans nuage. Le beau temps était en effet au rendez-vous pour le 21e Pro Am de la côte d’Opale, qui s’est déroulé du mercredi 22 au samedi 25 avril dans la région du Touquet.

  • Golf du Touquet - Photo : © Franck Crudo

Du moins les deux premiers jours, lesquels se sont déroulés sous un soleil estival, un crachin venteux accompagnant les 380 participants lors de la dernière matinée. Pléonasme, car un Pro Am de la côte d’Opale sans vent, ce serait un peu comme Le British Open sans la pluie, l’US Open sans ses roughs ou encore Miguel Angel Jimenez sans son cigare… il manquerait quelque chose.

Quatre links (dont trois centenaires) réputés parmi les plus beaux de France attendaient pour l’occasion de pied ferme les 95 équipes composées d’un pro et de trois amateurs. Signe du succès de cet événement créée 1994  et désormais bien ancré dans le calendrier français et même européen. « La première année, il y avait 35 équipes au départ. Désormais, on flirte régulièrement avec la centaine », souligne Christophe Cantegrel, le créateur et l’organisateur du Pro Am depuis vingt-et-un ans.

Beaucoup de Français évidemment, mais aussi des Anglais et des joueurs du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) se sont donc frottés à 72 trous, la plupart parfaitement manucurés. A commencer par le magnifique (vraiment !) golf du Touquet et son parcours de la Mer, théâtre de la victoire du légendaire Severiano Ballesteros lors de l’Open de France 1977. Ou encore le plus forestier Belle-Dune en baie de Somme, peuplé de chevreuils et intégré au plus beau massif dunaire d’Europe. Sans oublier le plus septentrional Wimereux, un véritable links à l’écossaise : probablement le moins difficile des quatre parcours proposés lorsque le vent n’est pas de la partie… ce qui n’était pas le cas cette semaine. Ce qui n’est de toute façon jamais le cas paraît-il… Les côtes anglaises sont visibles par temps clair, les canards marchent sur votre ligne de putt et des bunkers datant de la Seconde Guerre Mondiale protègent certains trous. Unique !

On regrettera juste que Hardelot, pourtant considéré comme l’un des plus beaux sites golfiques d’Europe, n’ait pas été à la hauteur des trois autres pour l’occasion. Un practice riquiqui interdit l’utilisation du driver, ce qui est toujours enquiquinant, a fortiori lorsque on débute par un par 5. Surtout, les greens récemment carottés rappelaient davantage ceux d’un compact de région parisienne et ont sérieusement pâti de la comparaison avec les trois autres parcours.

Le Pro Am, au classement brut cumulé, a finalement était remporté par le quatuor composé du Pro Alvin Pivaty et des amateurs Laurent Montagnier (index 16), Jonathan Marouani (index 8) et François Benard (index 19). Sur chaque trou, seuls les deux meilleurs scores de l’équipe étaient comptabilisés, avec parfois un coup rendu en fonction de l’index du joueur.

Preuve que les parcours se sont parfaitement défendus, seuls 5 joueurs pros ont rendus un score cumulé en dessous du par. A ce petit jeu, Fabien Marty s’en est le mieux sorti avec un score cumulé de -8. Âgé de 31 ans, il a notamment pu compter sur un driving puissant et précis, ses points forts selon lui. Il a devancé dans l’ordre Raphaël Ayraud (39 ans, 15e de l’Open de Madère en 2008) à -6, Benjamin Nicolay (43 ans, 64e de l’Open de France en 2007) à -3, Léo Lespinasse (20 ans, champion de France benjamin et cadet) à -2 et enfin à -1 Benoît Teilleria (42 ans, 5e de L’open d’Italie 2006), l’un des plus gros palmarès présent sur la côte d’Opale.

Chaque soir, une remise des prix avait lieu au palais des Congrès du Touquet et récompensait les équipes victorieuses sur chaque golf (au classement brut et net). On a ainsi notamment pu voir l’ancien champion de tennis Cédric Pioline monter sur le podium avec son équipe le vendredi. Différents concours étaient également quotidiennement organisés, tel le drive le plus long au Touquet ou la balle la plus proche du drapeau sur les autres parcours. Un chariot Mirus d’une valeur de 5500 euros était même offert à celui ou celle qui planterait un trou en 1 sur le n°6 du Touquet, et un séjour à la Manga (Espagne) proposé à celui ou celle qui en ferait de même au n°12 de Belle Dune. Mais le vent, la malchance, voire la maladresse des joueurs en ont décidé autrement…

Tous les soirs, un tirage au sort permettait de toute manière à un veinard de remporter un séjour dans un bel hôtel à l’île Maurice, à la Réunion, au Maroc ou encore en Espagne.

Au-delà des nombreux prix et cadeaux offerts, ces quatre soirées permettaient à chaque fois à tous les participants de se retrouver dans une ambiance conviviale entre petits fours, boissons à volonté, chocolats et stands de golf. Une dégustation de spécialité locale a même été proposée le vendredi soir. L’occasion (ou jamais?) de tester, entre autres, le fameux cake aux… orties. Si si, il paraît que c’est comestible !

Franck Crudo